Dans sa volonté stratégique d’élargir la base électorale du parti Habayit Hayehoudi, Naftali Benett a déclaré ne pas exclure l’éventualité de l’entrée d’un candidat arabe dans la liste du parti en vue des prochaines élections. Sur les ondes de 101,5 FM le ministre de l’Education a expliqué: « Si un candidat arabe vient se proposer en me disant qu’il est sioniste, qu’il est d’accord avec la plateforme du parti et qu’il a effectué un service national, pourquoi pas? »
Ce ne serait d’ailleurs pas une première: lors des dernières primaires pour la Knesset, en 2015, une femme admirable et courageuse, Annette Haskaya, qui se définissait comme « arabe, musulmane et sioniste » s’était présentée au vote des adhérents du parti sioniste-religieux. Elle avait expliqué que c’était le seul parti qui respecterait la minorité arabe comme il se doit. Elle avait obtenu un score très honorable en se plaçant à la 19e place avec presque 7.000 votes. Ses trois enfants – deux garçons et une fille – ont effectué un service militaire dans Tsahal, et ses deux fils se sont même convertis au judaïsme. Pour des raisons de santé, Annette Haskaya a abandonné le combat politique dans lequel elle voulait mettre fin à l’hégémonie des députés arabes à la Knesset qu’elle méprise et qui selon elle représentent les ennemis d’Israël et non la majorité silencieuse des Arabes israéliens.
Ce précédent pourrait donner des idées à d’autres Arabes israéliens qui se rendent compte que le Habayit Hayehoudi les respecte finalement davantage que d’autres partis.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90