La montée spectaculaire de Yamin dans les sondages donne des sueurs froides aux milieux de gauche (au Likoud aussi, d’ailleurs…). Dans une tribune publiée lundi, le rédacteur en chef de Haaretz, Aluf Benn « met en garde » contre une arrivée au pouvoir d’un Premier ministre nommé Naftali Benett.
Comme souvent, l’attaque est précédée d’un compliment : « Il ne fait aucun doute que Benett est le politicien le plus impressionnant que le pays a produit dans cette dernière décennie. Il présente bien, il est accessible, et sa faiblesse d’orateur est remplacée par un charisme digne d’un commandant de compagnie qui mène ses troupes au combat. Et surtout, il n’est pas Netanyahou. A la place de l’avarice et de la recherche des honneurs qui ont mené le Premier ministre sur la banc des accusés, Benett donne l’image d’un homme d’action et qui paie pour les repas qu’il mange ».
Mais ensuite, Aluf Benn met en garde : « Attention ! Ceux qui disent qu’il ne faut pas prêter attention à ses idées droitières parce ce que le jour où il sera au pouvoir il deviendra réaliste et mettra son idéologie en confinement se trompent. Il ne faut pas se laisser tenter. Quiconque veut un Etat égalitaire, recherchant la paix à l’intérieur et à l’extérieur, qui respecte les droits du citoyens et possède des tribunaux forts devrait s’inquiéter de la montée en flèche de Naftali Benett. Je conseille de la prendre au sérieux ».
Une autre journaliste, Sima Kadmon, de Yediot Aharonot, croit voir une alliance possible entre Naftali Benett, Gaby Ashkenazy et Yaïr Lapid.
Quoi qu’il en soit, il semble que sur le plan de la stratégie politique, Naftali Benett ait fait le bon choix. Même en perdant des plumes face au Likoud lors d’une campagne électorale, Yamina fera partie des grands et des courtisés.
De quoi effectivement inquiéter Haaretz…
Photo Tomer Neuberg / Flash 90