Dans la nuit de jeudi à vendredi, un mystérieux incendie a ravagé la maison de Salah Dawabshe dans le village arabe palestinien de Kfar Duma, au sud-est de Sichem.
Le village de Kfar Duma et le clan Dawabshe avaient été placés sous les projecteurs à partir du 31 juillet 2015, lorsqu’un incendie criminel à la bouteille incendiaire avait ravagé la maison du couple Saad et Riham Dawabshe, morts dans leur sommeil, ainsi que leur bébé Ali Saad, à peine âgé d’un an et demi.
Cet acte ignoble avait provoqué une onde de choc dans le pays et les regards – médiatiques et politiques – s’étaient immédiatement tournés vers des milieux extrémistes juifs et notamment les groupes de « Tag Me’hir » (Prix à Payer) qui pourtant s’en prennent généralement à des biens mais pas à des personnes. Les condamnations pleuvaient, jusqu’au président de l’Etat, et toute la droite était une nouvelle fois montrée du doigt, considérée comme responsable des actes criminels d’une infime frange.
Plusieurs suspects juifs avaient été arrêtés et interrogés de manière « musclée » et avaient finalement avoué. Deux d’entre eux avaient été mis en examen, l’un pour meurtre, le second pour complicité de meurtre. Bien plus tard, il a été prouvé que leurs aveux avaient été soutirés par la torture et qu’ils n’étaient pas recevables sur le plan judiciaire. Au moment des faits, une autre hypothèse avait été évoquée, celle de rivalités et haines qui étaient fréquentes au sein du clan Dawabshe ou entre clans du village. Mais elle avait été vite écartée au profit de la thèse de prédilection: la faute des juifs de Judée-Samarie.
Depuis lors, le Shin Bet a fortement resserré sa surveillance des milieux du « Prix à Payer ». Ce qui n’a pas pourtant pas empêché que des actes similaires se produisent dans ce même villages: depuis un an et demi, trois maisons appartenant à des membres du clan Dawabshe ont été incendiées – ce qui fait quatre avec l’incendie de la nuit de jeudi à vendredi – et un autre membre du clan a été assassiné. Mais ces actes n’ont pas eu droit à la couverture médiatique qui aurait du provoquer quelques questionnement sur le « diagnostic » très rapidement posé sur ce qui s’est passé ce 31 juillet 2015.
Et si ceux qui affirmaient l’innocence des jeunes juifs avaient vu juste? Et si la mort tragique de Saad, Riham et Ali Saad avait été l’un des épisodes particulièrement dramatiques des rivalités internes au village de Kfar Duma comme c’est si souvent le cas dans la société arabe?
Par honnêteté et sens de la justice, il conviendrait de rouvrir l’enquête pour découvrir la vérité, et le cas échéant, laver la grave accusation qui a très rapidement été lancée contre des jeunes juifs dans des buts politiques bien compris.
Photo Aroutz 7