Dans quelques semaines seront commémorés les 50 ans du massacre aux Jeux Olympiques de Münich. Onze athlètes israéliens avaient été assassinés par un commando terroriste palestinien qui s’était introduit dans le Village olympique.
Les faits s’étaient déroulés en septembre 1972. Deux sportifs avaient été assassinés dans le Village olympique et neuf autres ainsi qu’un policier allemand avait perdu la vie lors de la tentative ratée de libération des otages.
Dans deux mois, une cérémonie sera organisée à Münich pour commémorer les 50 ans de ce drame. Les présidents allemand et israélien ont été invités aux côtés des onze familles des victimes.
D’après l’hebdomadaire allemand, Der Spiegel, les familles des victimes refusent pour le moment de participer. Elles entendent ainsi protester contre l’insuffisance des dédommagements qu’elles ont reçu de la part de l’Allemagne. Les familles demandent à l’Allemagne des indemnités conformes aux standards internationaux, sinon elles ne participeront pas aux cérémonies. Elles tiennent l’Allemagne pour responsable d’avoir tenté une opération de sauvetage qui avait été préparée avec négligence et executée de manière non professionnelle.
Par ailleurs les familles demandent à l’Allemagne d’investir davantage dans la perpétuation de la mémoire de leurs proches. Elles veulent que le pays consacre des budgets pour enseigner l’événement aux jeunes, pour que des institutions soient créées à leur mémoire et exigent également des excuses publiques du gouvernement allemand. Depuis 50 ans, les familles n’ont jamais obtenu d’explications claires et précises de ce qui s’était passé ce jour-là. Elles veulent maintenant une totale transparence.
La veuve d’un des athlètes qui était restée seule avec un bébé explique la démarche des familles des victimes: ”Nous ne demandons par des millions, mais nous demandons des dédommagements qui changeront la vie de nos descendants. Ma fille n’a aucun souvenir de son père, mis à part des photos et un jouet qu’il lui avait acheté à Münich. Cet argent ne ramènera pas les morts mais il permettra aux enfants qui ont vécu toute leur vie à l’ombre de cette tragédie de respirer un peu”.
Photo: GPO