Après vingt ans d’immunité et d’impunité pour son film de propagande “Jénine, Jénine”, Muhamad Bakri va-t-il être poursuivi pour allégeance avec l’ennemi ?
Le Parquet a achevé l’examen du dossier d’enquête mené par la police à l’encontre du cinéaste arabe israélien pour incitation, apologie du terrorisme et contact avec agents ennemis. En 2018, Muhamad Bakri s’était rendu au Liban dans le cadre des “Semaines palestiniennes” et avait ouvertement exprimé son soutien au Hezbollah. Il avait également déclaré : “Je ne considère pas le Liban comme un pays ennemi. Le Liban est ma famille. Une normalisation avec l’ennemi sioniste constituerait une trahison”. Un “ennemi sioniste” duquel le cinéaste veut bien accepter tous les avantages sociaux.
L’avocat Yaakov Cohen, du mouvement Im Tirtsou a déclaré : “La présence de Muhamad Bakri au Liban et ce qu’il y a dit constituent des actes très graves qui se rajoutent à la réputation sulfureuse de ce cinéaste qui depuis vingt ans salit l’Etat d’Israël et répand délibérément les calomnies les plus sordides, verbalement et par ses réalisations cinématographiques, dérogeant à toutes les normes déontologiques. Et de plus, il y eu le toupet de se rendre dans un pays ennemi pour apporter son soutien à une organisation dont le but affiché est de voir disparaître l’Etat d’Israël. Il faut qu’il soit lourdement condamné”.
Cela fait vingt ans que des organisations de réservistes ayant combattu lors de l’Opération Remparts à Jénine (mars-mai 2002) tentent de faire condamner Muhamad Bakri et interdire son film de propagande dans lequel les soldats de Tsahal avaient été accusés d’avoir commis de véritables massacres. Le “documentaire” avait été fabriqué à l’aide de faux témoignages d’habitants mais avait naturellement connu un net succès à l’étranger avec des prix à la clé, en dépit de l’enquête de l’Onu ayant catégoriquement démenti de quelconques massacres.
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