L’ancien député Moshé Peled, qui fut compagnon de route de Gonen Seguev lorsqu’ils furent au parti Tsomet, a évoqué mardi les accusations d’espionnage à l’encontre de ce dernier: « Il s’agit déjà de sa troisième ou quatrième trahison, mais celle de l’espionnage en faveur de l’Iran n’est pas la plus grave. C’est dans son vote en faveur des Accords d’Oslo II que réside sa trahison la plus grave ».
Par ailleurs, est c’est aussi intéressant que peu surprenant, Esther Salmovitz, qui avait quitté Tsomet pour fonder le parti Ye’oud avec Gonen Seguev a déclaré mardi qu’en 1995, d’importants journalistes savaient déjà en temps réel qui était Gonen Seguev et quels étaient ses dérives délictueuses. Mais ils n’avaient rien dit afin de ne pas perturber le processus d’Oslo. Une attitude très peu déontologique qui s’est hélas répétée maintes fois par la suite.
Sur un autre aspect de l’affaire, Haïm Nativ, ex-recruteur pour le Shin Bet a estimé que d’autres agents au service de l’Iran se trouvent probablement en Israël et seront peut-être découverts grâce à l’arrestation de Gonen Seguev.
Pour le journaliste d’investigation Ronen Bergman, les dommages causés par Gonen Seguev à la sécurité du pays sont minimes mais le fait même de son recrutement montre à quel point l’Iran tente d’obtenir des informations sur les capacités militaires d’Israël.
Dans sa ligne de défense, le suspect affirme qu’il n’a jamais eu l’intention de trahir le pays et de fournir des informations sensibles aux Iraniens. Au contraire, affirme-t-il, il a voulu entrer dans leur confiance pour leur soutirer des informations au profit d’Israël.
Photo Flash 90