La commission des libérations des Services pénitentiaires a finalement décidé mercredi midi de refuser la libération anticipée demandée par l’ancien président de l’Etat Moshé Katzav. Les trois membres de la commission ont motivé leur décision notamment par le fait que Moshé Katzav nie encore et toujours avoir commis les infractions qui lui sont reprochées malgré le verdict des tribunaux, et continue à plaider son innocence comme s’il n’y avait pas eu d’enquêtes, de témoignages, d’instruction et de verdict judiciaire. “Il continue comme au premier jour à se présenter comme une victime et à accuser les autres de la responsabilité de sa situation”, est-il aussi mentionné.
La commission indique également que l’ancien président n’a pas suivi de traitement comme il aurait dû le faire en raison de la gravité des fautes qu’il a commises. Enfin, la commission note qu’il n’y a aucun signe de regret ou de repentance de sa part face à ses victimes.
Les deux avocats de Moshé Katzav, Tzion Amir et Yehoshoua Reznick ont annoncé qu’il feront appel de cette décision. Tzion Amir a dit “constater avec regret que les membres de cette commission ont pris une décision qui se soumet à l’air du temps et à l’opinion populaire”.
La députée Shelly Yehimovich (Camp Sioniste), qui avait accompagné certaines plaignantes durant le procès, s’est quant à elle félicitée de cette décision de la commission des libérations. Elle en donne deux raisons: premièrement, cette attitude envoie un message clair aux femmes victimes de harcèlements ou d’agressions sexuelles pour qu’elles les signalent, car elles peuvent obtenir justice, et deuxièmement, cette décision montre qu’il y a égalité devant la justice et qu’il n’y a pas de privilèges en la matière pour les personnes qui occupent ou ont occupé de hautes fonctions.
Photo Yossi Zeliger / Flash 90