L’ancien président de l’Etat d’Israël Moshé Katsav pourrait bénéficier prochainement d’une libération anticipée et sortir de prison à la fin du mois. La commission des libérations doit se réunir le 27 mars prochain pour statuer sur son sort. Elle pourrait alors décider de réduire d’un tiers sa détention et de lui rendre ainsi sa liberté. Katsav a été condamné pour viols et harcèlement sexuel en 2010 et purge depuis décembre 2011 une peine de sept ans de prison.
Selon les estimations, si sa requête est rejetée, il aura la possibilité de présenter une demande de grâce. Le président actuel Ruby Rivlin et la ministre de la Justice Ayelet Shaked (Habayit Hayehoudi) pourraient alors se prononcer en faveur de sa libération. L’un des amis de Moshé Katsav, David Mena, a déclaré ‘qu’il méritait de sortir de prison, vu sa bonne conduite et le fait qu’il avait purgé sa peine et ne présentait aucun danger pour le public’.
Mais de nombreuses voix s’élèvent contre la moindre mesure en faveur de Katsav. La députée de gauche Shelly Yehimowitch (parti travailliste) a déclaré qu’il ne fallait surtout pas écourter la punition infligée à l’ancien président condamné pour viols. Lui reprochant de nombreuses agressions sexuelles, elle a ajouté qu’il n’avait jamais exprimé de regret et n’avait pas non plus admis qu’il avait commis une faute extrêmement grave. L’ancienne ministre de la Justice Tsippi Livni (‘Camp sioniste’) s’est également opposée à la libération anticipée de Katsav, affirmant elle aussi qu’il avait commis des actes graves. Photo Flash 90