Le ministre de l’Intérieur, Moshé Arbel (Shass), a participé hier (jeudi) à un congrès de l’organisation d’extrême-gauche »Guivat Haviva » sur le thème »Une société commune ».
Lors de son allocution, Arbel a affirmé qu’Israël devait donner du travail aux Palestiniens et permettre aux travailleurs arabes de rentrer sur son territoire.
»La décision d’inégalité et de déchéance de la nationalité des arabes israéliens détruit le tissu de vie commune dans l’Etat, porte atteinte au respect et au droit constitutionnel juif d’égalité entre les citoyens. Ma position est connue et claire concernant l’entrée d’ouvriers palestiniens en Israël pour travailler et je l’ai dit publiquement au Premier ministre. Il faut donner aux gens une vie, un emploi, un moyen de subsistance, un espoir, le plus tôt sera le mieux », a déclaré le ministre de Shass.
»Le rôle des dirigeants à tous les niveaux est essentiel dans le processus de reconstruction du pays et pourrait conduire le débat vers un espace de compréhension et de coopération, vers un espace où nous ne parlons pas seulement des différences mais promouvons également la médiation ».
Des habitants de Judée-Samarie, de l’association »Gardiens de la maison » ont écrit une lettre urgente à Arié Derhy, chef du parti Shass, pour qu’il convoque Moshé Arbel pour une explication après ces propos.
Ces habitants soulignent le danger que représente l’entrée de travailleurs palestiniens dans les localités juives: »Les travailleurs palestiniens qui circulent dans les localités juives en profitent pour recueillir des informations qu’ils n’auraient jamais pu obtenir sans y entrer. Comme nous l’avons constaté lors du terrible massacre du 7 octobre, ce sont justement les ouvriers palestiniens, qui pour la plupart soutiennent le terrorisme, qui ont transmis les informations qui permettront la réalisation du prochain massacre ».
Ils ajoutent: »Nous sommes inquiets de l’attitude du ministre et de sa volonté de se soucier du travail et de l’espoir des Palestiniens. Derrière ces propos se cache une conception profonde qui, à notre grand regret, s’exprime aussi dans le soutien d’un accord à n’importe quel prix, sans penser à la valeur de la vie humaine ou à son prix. Un homme qui se comporte avec les Palestiniens de la même manière qu’avec les citoyens israéliens ne mérite pas d’être ministre de l’Etat d’Israël ».