Après la période des troubles provoqués par des émeutiers musulmans sur l’Esplanade du Temple, les gouvernements israéliens et jordaniens, sous la médiation de John Kerry, avaient notamment convenu d’installer un système que caméras de surveillance sur tout le périmètre afin de pouvoir enregistrer tout ce qui s’y passe en temps réel. Des équipes israélienne et jordanienne se sont rencontrées il y a trois semaines pour finaliser les plans.
Du côté israélien, on justifiait cette décision en disant que la communauté internationale verra enfin clairement qui dit la vérité et qui profère des calomnies, se livre à des provocations, insulte ou perturbe la bonne marche des visites. Mais la Jordanie ne l’entend pas du tout de cette oreille et semble avoir gagné la partie, alors que le Mont du Temple est en principe sous souveraineté israélienne. Sur le papier en tout cas…
Le ministre jordanien chargé des Lieux saints, Haïl Daoud, a annoncé que ses services vont commencer dans les prochains jours les travaux pour installer cinquante-cinq caméras réparties sur les 1,4 hectares du Mont du Temple. Le ministre jordanien précise cependant que la gestion des caméras depuis un centre de contrôle sera sous responsabilité exclusive de son ministère, ce qui est contraire à la version israélienne. Si cela se confirme, il est évident que les jordaniens pourront supprimer les séquences qui les gêneront!
Par ailleurs et contrairement à ce qu’Israël exigeait, aucune caméra ne sera installée à l’intérieur des mosquées, dans lesquelles se réfugaient les émeutiers arabes, dans lesquelles ils amassaient des pierres et des barres de fer et dans lesquelles des imams prononcent régulièrement des prêches d’une rare violence antisémite.
Le ministre jordanien n’a d’ailleurs pas caché l’objectif de ces installations de son point de vue: « Le but est de filmer toutes les violations et intrusions de la part des autorités israéliennes sur ce lieu et de les révéler au monde entier ». Il a même rajouté que ces séquences aideront à la Jordanie au cas où elle saisit un jour la justice internationale!
Photo Muammar Awad / Flash 90