Le rabbin David Goldstein, Hassid Habad-Loubavitch de West Houston, est l’aumônier d’un département d’une prison du Texas dans laquelle sont incarcérés des criminels dangereux.
Parmi eux se trouvent des Juifs et il tente, malgré leur passé, de les approcher, de leur donner des cours et de leur procurer l’occasion d’accomplir des Mitsvoth. Son histoire a été relatée dans un article du Jewish Press.
L’un des détenus a assassiné, sous l’effet de la cocaïne, une vieille dame pour lui voler sa voiture et utiliser sa carte de crédit pour acheter de l’alcool et des cigarettes. Un an plus tard, alors qu’il n’avait pas 25 ans, il était condamné à mort.
Le Rav Goldstein l’a rencontré et le prisonnier lui a raconté son enfance chez ses grands parents juifs, expliquant que ses parents n’avaient pas pu l’élever. « Quand je lui ai montré mes Tefilin, a raconté le Rav, il m’a dit : ‘Je sais ce que c’est. J’étais en foyer d’accueil à l’âge de 13 ans et je n’ai pas pu célébrer ma Bar Mitsvah. Cela fait 15 ans que des rabbins du ‘Aleph Institute’ viennent me rendre visite mais on les a toujours empêchés de me mettre les Tefilin’ ».
C’est un exemple parmi d’autres. Quand on demande au rabbin Goldstein comment il parvient à rencontrer ces hommes qui ont commis des crimes très graves, il répond simplement qu’il ne cherche jamais à savoir exactement ce qui se trouve dans leur dossier.
« S’ils me racontent ce qu’ils ont fait, ajoute-t-il, c’est leur choix mais je ne demande jamais rien. Ce n’est pas mon rôle de faire des recherches là-dessus. Mon but est d’atteindre leur âme qui se cache derrière toutes ces déficiences externes et de l’aider à s’ouvrir ».
Normalement, la loi de l’Etat interdit aux visiteurs tout contact direct avec les condamnés à mort mais le Rav Goldstein étant déterminé, il a tenté d’obtenir l’autorisation, à titre exceptionnel. En 2013, une semaine à peine avant son exécution, un condamné juif qui avait deux meurtres sur la conscience commis 15 ans plus tôt, a pu ainsi mettre les Tefilin pour la première fois de sa vie. Cet acte a été considéré comme le ‘dernier rite’ auquel le condamné a eu droit grâce à une autorisation exceptionnelle.