Face aux attaques lancées contre le Likoud sur le “flirt” avec le parti islamique Ra’am de Mansour Abbas, le parti de Binyamin Netanyahou a publié jeudi une mise au point : “Nous ne formerons pas de gouvernement avec Mansour Abbas ou avec la Liste arabe et nous ne compterons pas sur eux, même de l’extérieur, pour nous soutenir. Ces partis se sont opposés aux accords d’Abraham qui rapprochent Juifs et Arabes. De nombreux citoyens arabes soutiennent le Likoud avec à sa tête Binyamin Netanyahou car ils ont en assez de gaspiller leurs voix sur une liste qui demeure dans l’opposition et ne fait rien pour eux. Ils rejoignent le Likoud afin de favoriser leur intégration dans la société, d’assurer leur prospérité et d’obtenir la sécurité personnelle. Le Likoud remportera les prochaines élections afin d’apporter d’autres grands succès et se soucier de tous les citoyens d’Israël”.
Ce communiqué est aussi une réaction aux propos tenus mercredi par Mansour Abbas après le discours de Binyamin Netanyahou à Nazareth à l’intention du public arabe israélien. Mansour Abbas avait écrit : “La population arabe sait parfaitement qui travaille pour elle et qui se moque d’elle. Elle ne votera pas pour quelqu’un qui lui tournera le dos après les élections. Le parti Ra’am sous ma présidence est devenu l’adresse des citoyens arabes clairvoyants qui refusent d’être dans la poche de la gauche comme de la droite (…) Nous avons réussi à placer les questions brûlantes en haut de l’ordre du jour et à changer les règles du jeu. Et ce n’est que le début…”
Jeudi matin sur Galei Tsahal, le ministre Tsahi Hanegbi (Likoud) avait lui-aussi confirmé qu’il ‘y aurait aucune collaboration avec des partis de la Liste arabe, y compris Ra’am, “car il fait parti d’un courant qui dénie le droit d’Israël d’être la patrie du peuple juif”.
Quel candidat arabe sur la liste du Likoud ?
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou envisage sérieusement d’insérer un candidat arabe parmi les places qui lui sont réservées dans la liste du Likoud. Parmi les noms qui sont le plus évoqués : Sarah Zoabi, qui se définit comme “arabe, musulmane et sioniste”, Attaf Karnawi, président d’une organisation prônant l’égalité et un service national civil pour les Arabes ou encore Na’il Zoabi, directeur d’école et militant associatif.
Photo Noam Revkin Fenton / Flash 90