Le président de Shass a révélé avoir dit à Naftali Benett qu’il n’y a pas d’autre alternative qu’un gouvernement de droite et qu’il n’y a aucun scénario dans lequel Shass se joindrait à lui dans un gouvernement de gauche et sans le Likoud, même au prix de nouvelles élections. “Notre position est sans appelé” a insisté le ministre de l’Intérieur. Arié Dery a assuré que le parti Yahadout Hatorah optera pour la même attitude même si certains députés font des allusions sur une option différente. Arié Dery a expliqué qu’un gouvernement qui reposerait sur la gauche rendrait impossible l’adoption de trois lois que les partis orthodoxes exigent pour entrer dans une coalition : la loi régissant de conscription des orthodoxes, la loi nationale sur les conversions ainsi que la loi de préséance de la Knesset sur la Cour suprême. Quantz à l’attitude de Gideon Saar, Arié Dery a attribué une part de responsabilité à Naftali Benett : “Si Benett avait clairement dit qu’il est dans le bloc de droite, Gideon Saar n’aurait pas eu d’autres alternative. Mais tant que Saar pense qu’il a plusieurs options, il peut se permettre de rester camper sur son refus de rejoindre Netanyahou”.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90
Ces remarques démontrent un manque évident d’imagination.
Il existe une possibilité de gouvernance à “droite toute” mais sans les partis orthodoxes. Pour l’instant, en tant que bibistes disciplinés il ne voient pas le danger venir, et c’est tant mieux.
Ce qui est frappant, c’est que les personnes qui sont dans un état d’esprit ne puissent pas remarquer que le monde change autour d’eux et que certains chefs de partis sont prêts à renoncer à leurs egos (et de fait à certains de leurs idéaux) pour créer une nouvelle dynamique dans laquelle ni Bibi, ni les partis orthodoxes n’ont leur place.
On comprend qu’un gouvernement “à droite toute” comprendrait le Likoud, mais sans BIbi.
Benet avec son éternel kippa peut s’allier avec autre chose que la droite ?