La ministre de la Culture et des Sports Miri Reguev a demandé au président de l’Académie de la Langue hébraïque Prof. Moshé Bar-Asher de revenir sur le choix du mot “shoula” pour hébraïser le terme “peripheria” emprunté à une langue étrangère.
Pour la ministre, le terme de “shoula” qui est apparenté au mot “shoulaïm”, “marges” est un terme péjoratif qui risque de perpétuer l’image négative et condescendante liée depuis trop d’années aux zones de la périphérie en Israël face aux grandes villes du centre du pays. Miri Reguev rappelle que son objectif et son combat sont précisémment de lutter contre l’image de zones périphériques qui seraient “en marge” de la société et elle estime que la langue hébraïque ne doit en aucun cas participer à la perpétuation de cette image qu’il faut faire disparaître.
“La périphérie c’est le bel Israël, Israël qui se renouvelle, Israël des couleurs, Israël social et créateur”, indique la ministre. Elle a annoncé la nomination d’une équipe de travail qui sera chargée de trouver un terme néo-hébraïque qui convienne mieux pour désigner la “périphérie” et qui sera alors proposé à l’Académie de la Langue hébraïque.
Quoi qu’il en soit, il est fort à parier que dans le jargon quotidien, le terme commode de “peripheria” continuera à être utilisé par habitude…
Photo Alex Kolomoïsky / Flash 90