La ministre israélienne de la Culture Miri Regev s’apprête à demander, lors de la réunion de son cabinet mercredi, la fermeture du quartier général des Nations-Unies à Jérusalem dans le quartier d’Armon Hanatziv (Talpiot-Est), au lendemain du vote de l’Unesco critiquant la souveraineté d’Israël à Jérusalem-Est.
Pour la ministre, l’Etat hébreu est souverain à Jérusalem depuis plus de 50 ans et la capitale d’Israël n’a aucunement besoin “de la présence d’observateurs du genre de l’ONU”, faisant référence à l’antenne officielle de l’organisation à Jérusalem-est.
Attribué en 1967 à l’Unesco, ce bâtiment situé à Armon Hanatziv (Talpiot-Est) a été désigné pour loger les observateurs chargés de surveiller le cessez-le-feu entre Israël et ses voisins arabes après la Guerre des Six Jours. Il est aujourd’hui sous le contrôle de l’ONUST (organe de l’ONU chargé de la surveillance de la trêve) et de l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov.
L’Unesco a adopté mardi à une large majorité une résolution rejetant la souveraineté d’Israël sur toute une partie de Jérusalem, le jour des célébrations des 69 ans de l’indépendance de l’Etat hébreu.
Ahmad Gharabli (AFP/File)
Avant le vote, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait déjà vigoureusement critiqué le projet de résolution.
“Il n’y a pas d’autres personnes dans le monde pour qui Jérusalem est aussi sainte et importante que pour le peuple juif, même si une réunion se tient aujourd’hui à l’Unesco et qui tentera de nier cette vérité historique”, avait-il déclaré.
Une fois l’adoption prononcée, de nombreux autres responsables politiques israéliens ont immédiatement fustigé le texte, notamment le leader de l’opposition Yitzhak Herzog qui a qualifié la résolution d’antisémite.
“Cette résolution est honteusement antisémite et anti-israélienne. Elle déforme l’histoire du peuple juif et sa connexion indéfectible à sa capitale, Jérusalem”, a-t-il dit, ajoutant que cette “décision misérable, sans fondement et agressive, se retrouvera dans la poubelle de l’histoire”.
L’ambassadeur d’Israël à l’Unesco Carmel Shama-Hacohen a de son côté tenté de nuancer la situation en affirmant qu’en dépit de l’adoption de la résolution, les résultats du vote des pays membres sont une “grande réussite diplomatique”.
AFP
“Le soutien à Israël a presque doublé et s’est répandu en Afrique, en Amérique du Sud et en Europe de l’Est”, a-t-il affirmé.
Shama-Hacohen a rappelé qu’une résolution similaire adoptée à l’Unesco en octobre dernier, n’avait été condamnée que par les États-Unis.
“Voter contre un pays le jour de son indépendance est un nouveau coup bas des pays arabes, mais les résultats sont une [surprise] pour eux”, a-t-il expliqué.
Source www.i24news.tv