Le président turc Recep Erdogan est un stratège retors. Il savait qu’en muselant cette semaine la presse avec la confiscation du principal journal d’opposition, il ne risquait aucune critique venant de l’Union européenne qui a énormément besoin de la Turquie pour réguler le flux des migrants. C’est chose faite. L’UE « oublie » cette grossière entorse à la liberté de presse et propose de doubler carrément la somme prévue pour la Turquie afin qu’elle endigue le flux des migrants qui souhaitent continuer vers l’ouest. Il s’agit d’au moins trois milliards d’euros, qui se rajouteront aux trois milliards déjà prévus jusqu’en 2018. En échange, Ankara devra s’engager à maintenir sur son sol les nouveaux arrivants en provenance de Syrie.
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