Microsoft a licencié cette semaine deux employées ayant interrompu un événement officiel célébrant les 50 ans de l’entreprise, pour dénoncer publiquement sa coopération technologique avec l’armée israélienne. Selon l’agence AP, les deux femmes ont pris la parole en direct, accusant la société de »fournir des armes basées sur l’intelligence artificielle à Tsahal ».
L’une d’elles, Heir Abousaad, a interpellé Mustafa Suleyman, responsable de l’IA chez Microsoft, l’accusant d’implication dans les opérations militaires à Gaza. Elle a ensuite lancé un keffieh en direction de la scène, avant d’être évacuée par la sécurité. La seconde employée, qui avait déjà annoncé sa démission, a été immédiatement priée de quitter les lieux.
Microsoft a justifié les licenciements en affirmant que les employées avaient franchi des limites claires, violé les règles internes et perturbé un événement public planifié. De son côté, le collectif interne No Azure for Apartheid a déclaré que les licenciements étaient attendus après que Microsoft a bloqué l’accès des employées à leurs comptes professionnels.
Ce n’est pas la première fois que des employés du secteur de la high tech protestent contre des contrats militaires avec Israël : l’an dernier, Google avait également licencié plusieurs dizaines de salariés pour des raisons similaires.