Comment entendre, comment comprendre les évènements du 7 octobre d’un point de vue psychanalytique ? Michel Gad Wolkowicz, professeur de psychopathologie fondamentale et clinique à l’Université (Paris 11, Tel-Aviv, Glasgow), nous donne sa grille de lecture.
LPH : Quelles sont les conséquences du négationnisme et du révisionnisme ?
Un psychiatre israélien avait dans les années 60, prédit qu’on en voudra aux Juifs pour tout le mal qu’on leur a fait. Il n’avait fallu que 25 ans, entre la libération des camps de concentration et d’extermination nazis en 1945 et « La guerre des Six jours » de 1967, imposée par l’ensembles des pays arabes, pour que l’empathie pour le jeune État d’Israël, pour ces juifs rescapés des camps, avec l’image du juif déshumanisé (stück – le morceau), en pyjama rayé, la sympathie, voire l’admiration, pour ces jeunes kibbutznik en shorts kakis et au kova tembel (« bob », ou chapeau de fou), travaillant la terre aride du désert du Neguev, avec leurs mitraillettes Uzi aux pieds, face aux armées arabes hostiles, refusant la présence juive et la résolution onusienne du partage de la Palestine mandataire, l’État d’Israël ayant déjà pourtant vu son territoire réduit de moitié par rapport à celui prévu par la « Déclaration Balfour » et la « Conférence Internationale de San Rémo », se transforme en haine pour le Juif vainqueur, qui fait parler son destin, attaqué simultanément par six armées arabes, et ne se soumettant pas aux conditions imposées par De Gaulle, alors représenté en uniforme, forcément nazi, inhumain, retrouvant son « arrogance millénaire », insupportable, ce « peuple à la nuque raide ».
Le juif est coupable ?
Oui, il n’aura fallu que deux jours, la sidération passée, pour transférer la culpabilité sur les victimes israéliennes. Après un choc terriblement impactant, l’Europe notamment du Sud, dont la France gouvernementale et médiatique en pointe avec les belges et les espagnols, ont retourné leurs vestes, leurs fesses, dans la reddition la plus daladio-Chamberlinesque, se précipitant d’abord sans prendre le soin de la moindre vérification, sur la désinformation du Hamas selon laquelle Israël avait bombardé volontairement le plus grand hôpital, Shifa, de Gaza, tuant plus de 400 civils, alors que des preuves indiscutables ont été rapidement présentées que c’est l’un des mensonges habituels, mis en scène, le parking de l’hôpital ayant en vérité été atteint par un lancement raté d’une roquette par le Djihad palestinien. Le premier ministre irlandais se félicitera qu’une enfant de 10 ans, une otage qui se retrouve orpheline, après la décimation de toute sa famille, assassinée, qui a été « perdue », a été « retrouvée ». Le président Macron accuse les israéliens, à l’instar du président de l’ONU, l’antisémite Guttieres, de tuer délibérément des bébés. À propos de l’hôpital, certes, Israël peut être reconnu comme n’étant pas coupable de tel ou tel acte, mais il est de toute façon d’essence responsable. Suivant le retour du refoulé et la persistance de la théologie du mépris et de la substitution : le Juif est l’éternel coupable du péché originel, du déicide et du rituel meurtrier de l’enfant innocent, la nomination Holocauste de la destruction des juifs d’Europe objectivant le sacrifice du coupable essentialisé.
L’Europe déteste le miroir que lui renvoie Israël ?
C’est ça, l’éthique de peuple, de la guerre au-delà de ce que n’a jamais fait aucune autre armée, le courage et le respect de l’autre, des lois, le choix et la force de vie, la défense de la tolérance et de la démocratie, le progrès de l’esprit, au travers le travail de culture intriquant tradition, modernité et création, transmission et innovation. L’Europe intime à Israël de respecter l’humanitaire pour ceux qui n’ont qu’une obsession, sa destruction, le détestant de l’exigence d’Israël pour rester lui-même et une Lumière pour le monde, de rester fort tout en restant humain, peut-être trop humain, ce dont les autres sont précisément incapables. Si les israéliens ne sont pas toujours reconnus coupables, du moins sont-ils toujours responsables de tout, de l’humiliation, des malheurs, des autres, y compris de leur propre extermination : ils garderaient deux millions de palestiniens dans « une prison à ciel ouvert » sur le territoire de Gaza, quand bien même Israël s’en sera complètement retiré il y a près de 30 ans, que les israéliens qui y vivaient et avaient construit des maisons, des écoles, des hôpitaux, y avaient développé une agriculture spectaculaire, en furent évacués jusqu’au dernier, y abandonnant le travail d’une vie. Un attachement à cette terre qu’ils ont fait prospérer.
Retrouvez la suite de l’article dans le numéro de Janvier 2024 de “AJ Mag”, le MAGAZINE 100% ISRAËL D’ACTUALITE JUIVE
Eden Levi Campana
Conclusion, ce sont eux les cinglés. Ils doivent tous être enfermés.
A propos les Espagnols. Il y a qq annees de cela un journaliste espagnol avait ecrit un article dans lequel il disait que les europeens avaient voulu exterminer les juifs, mais ont fait rentrer des millions de musulmans qui ne leur rapportent rien du tout.
J’ai dernierement relu l’article. Des que je le trouverais je le ferai passer.
Bel article et réflexion fort intéressante. La lecture en est toutefois essouflante en raison de la longueur des phrases. Les couper par des points ou des point-virgule aurait facilité la lecture.
l’antisémitisme serait ou sera t’il éternel ???
voir lien :
https://www.youtube.com/watch?v=g-_utJuvaFk
Il n’y a pas de ponctuation parce que c’est une écriture « proustienne ». Marcel Proust écrivait ainsi des phrases longues et alambiquées — parce qu’il voulait rejoindre l’intemporel, l’éternité, la suspension du temps, ce qui est l’archétype du peuple juif.
Note 3´2
Comment être dans l’histoire et en même temps dans l’intemporel à qui suspend le temps
Quelle est la problématique philosophie et existentielle, du peuple juif et d’Israël, être témoin d’une histoire, transcender cette histoire pour célébrer ce qui est hors de l’histoire, c’est-à-dire le Hashem ( le Nom Éternel d’Israël )
Je constate aucune réaction à mes 2 petits textes d’intervention — cela veut que l’Occident est incapable d’agir simultanément sur le plan factuel du quotidien et le plan spirituel de l’intemporel — être et sur terre et en relation au divin!
Ce silence de l’Occident me fait comprendre que la détestation du peuple Juif et d’Israël par l’Occident tient à cela : ne pas pouvoir penser simultanément le réel tangible immédiat et la conscience spirituelle qui le transforme…
Voilà la source fondamentale de l’antisémitisme européen, l’absolution des Islamistes et la détestation d’Israël !
Il faut apparemment être soit totalement abstrait et immatériel face à Dieu soit totalement matériel, rationnel, pragmatique et consommateur. Voilà la schizophrénie de l’Occident. C’est la matière en excès ou le vide existentiel en excès!
Impossible donc de parler simultanément dans visible et l’invisible, ce qui est l’axe cardinal du peuple juif. Ayant compris et dit cela, je suis désolé chers amis, je n’interviendrai plus. Je suis désespéré.