La commission ministérielle du Corona a pris des décisions drastiques pour tenter de freiner la progression du Corona dans le pays. Sur recommandation du Premier ministre, un confinement nocturne sera imposé à 40 villes « rouges ». Dans ces villes, entre 19h00 et 5h00 du matin les personnes ne pourront se déplacer à plus de 500 mètres de leur domicile sauf pour s’approvisionner en nourriture ou pour des soins médicaux. Dans ces villes, les établissements scolaires resteront fermés, à l’exception de l’éducation informelle. Les commerces qui ne sont pas indispensables devront fermer à 19h00. La liste des 40 villes et localités n’a pas encore été publiée.
Peu de temps après cette décision, le Premier ministre a publié un communiqué dans lequel il dit : « Depuis 24h, dix nouvelles villes se sont rajoutées aux villes classées ‘rouges’ et nous en sommes à 40. Les intervenants professionnels ont recommandé d’imposer un confinement nocturne uniforme pour toutes ces villes et de réduire les rassemblements durant la journée. Je sais que ces limitations ne sont pas faciles, mais la situation actuelle l’impose. Même si la mortalité en Israël est encore l’une des plus basses au monde, avec toute la douleur de la perte en vies humaines, et le nombre de malades graves relativement stable, tout peut arriver très rapidement. Les spécialistes avertissent que la situation peut soudain s’emballer avec un nombre dangereux de malades graves et de décès et un risque d’effondrement des équipes hospitalières qui traitent les malades du Corona. Notre décision était équilibrée, responsable et indispensable ».
Binyamin Netanyahou critiqué pour sa marche arrière face aux orthodoxes
Le Premier ministre a cependant essuyé de vives critiques de l’opposition après avoir concédé aux partis orthodoxes la suppression d’un confinement total, tel que voulu par le coordinateur national du Corona, Prof. Rony Gamzou. Peu importe les arguments en faveur d’un confinement total d’une ville ou contre une telle mesure, le sentiment qui en est ressorti est que le Premier ministre a souvent du mal à résister aux pressions des partis orthodoxes qui en jouent avec art.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90