La chancelière allemande s’interroge sur certaines conséquences de l’accueil quasiment sans limites réservé en Europe aux réfugiés fuyant les zones de combat de leur pays.
Après avoir mené une politique d’ouverture dans ce domaine en Europe, Merkel se montre à présent plus sceptique : elle a admis samedi soir que ‘l’afflux des migrants avait conduit à un regain d’antisémitisme’. Elle a ensuite déclaré : « L’antisémitisme est plus répandu que ce qu’on imagine ». Elle faisait essentiellement allusion à des jeunes migrants arrivés en Allemagne.
Elle a précisé que les exilés venaient de pays où l’on inculquait la haine d’Israël et des Juifs et affirmé qu’il fallait les pousser à ‘penser autrement’ tout en ne faisant preuve d’aucun compromis. Elle a encore indiqué : « Dans la lutte contre l’antisémitisme, nous devons mettre des limites très nettes. On peut tenter de faire appel à la logique encore et encore mais que ce soit clair : il n’a pas sa place dans la société’.
L’Allemagne a accueilli près d’un million de migrants en 2015. Les propos d’Angela Merkel arrivent à point : elle doit participer lundi à une exposition sur ‘l’art pendant la Shoah’ au musée de Berlin et assister au cours de la semaine aux célébrations de la Journée internationale de la Shoah fixées par l’Onu au 27 janvier, date anniversaire de la libération du camp nazi de la mort d’Auschwitz. Dans son appel, Merkel a encouragé les autres Etats européens à œuvrer eux aussi contre la propagation de l’antisémitisme et de la haine des Juifs dans le Continent.