Les avancées scientifiques et technologiques mettent au défi les rabbins et jettent une lumière nouvelle sur les restrictions halahiques. Parmi les problématiques soulevées, la cacherout occupe une bonne partie des débats.
Cette semaine, dans le Goush Etsion, se tenait un congrès de l’association ”Haï Ba’em” où a été évoqué le sujet de la viande et du lait de culture.
La viande de culture est produite à partir de cellules animales que l’on fait croître en dehors du corps de l’animal, sans besoin d’abattage. Toute la question est donc de savoir dans quelles conditions cette viande est cachère et si elle est considérée comme un produit carné ou parvé.
Selon certains avis, la seule façon pour qu’une telle viande soit cachère serait que les cellules à partir desquelles elle est constituée soient prélevées sur une bête après l’abattage. D’autres estiment que le processus de transformation des cellules rend le produit parvé et il est donc inutile de savoir si la bête est cachère ou non.
D’après le Rav Weitman, le Rabbin de la marque Tnuva, ”une viande vient d’un animal vivant qui est de sang et de chair. Un produit issu de tissus identiques à la viande et qui est fabriqué suivant plusieurs étapes et un processus complexe à partir de cellules microscopiques ne peut être considéré comme de la viande”. Autrement dit, pour lui un tel produit est parvé et peut donc être consommé avec du lait malgré son apparence et son goût.
De la même manière, des start-up israéliennes développent du lait de culture. La société Remilk produit des protéines de lait à partir de l’ADN du lait de vache reconstitué en laboratoire. Le lait ainsi produit possède les mêmes propriétés que le lait d’origine animale. D’ailleurs, les personnes allergiques au lait ne peuvent pas consommer le lait de culture.
Là aussi, se pose la question de savoir si un tel lait est considéré comme lacté ou comme parvé. Les rabbins penchent pour le déclarer parvé et ce même si ce lait possède les mêmes caractéristiques chimiques que le lait de vache. Toutefois, la question du caractère allergène rentre ici en considération puisque si ce produit était marqué parvé, les personnes allergiques pourraient être induites en erreur.
Le congrès de Haï Ba’em a été riches en débats qui permettent de rendre compte de la complexité de ces questions qui n’ont pas encore été tranchées. Les rabbins du 21e siècle ne sont pas au bout des dilemmes halahiques et force est de constater qu’ils réflechissent en permanence aux moyens de respecter les lois du judaïsme tout en profitant des progrès de la science.
discuter du sexe des anges, c’est prioritaire. Perso je m’en fiche, je ne melange pas viande et lait car je consomme lait d’amande, de soja ou de coco… et il n’y a plus de question
Je pense que la grande majorite des orthodoxes prennent du lait d amande ou de riz. Je ne vois pas pourquoi ils veulent debattre de ce sujet, on trouve tout maintenant de la creme glacee pareve, des fromages pareve (ok, ils sont pas tres bons mais ca aide a l occasion). Mais cette viande de culture est autorisee a Montreal, on trouve bien des hamburgers vegetariens et rien ne nous empeche d y mettre un tranche de fromage !