Il s’agira probablement d’un pas immense réalisé dans la connaissance des maladies neurodégénératives ainsi qu’une marque d’honneur pour la recherche israélienne qui fait une nouvelle fois avancer l’humanité. Cela fait des décennies que des scientifiques à travers le monde cherchent en vain à comprendre comment se développe la Sclérose latérale amyotrophique (SLA), communément appelée maladie de Charcot, et comment y remédier.
Il s’agit d’une maladie qui se caractérise par une dégénérescence inexorable des neurones moteurs, provoquant progressivement une paralysie de l’ensemble de la musculature squelettique, des membres, du tronc – y compris les muscles respiratoires. Le pronostic est dans la plupart des cas la mort après quelques années. Rares sont ceux qui arrivent à vivre avec cette maladie pendant une longue période, ce fut le cas du célèbre scientifique Stephen Hawkings, décédé cette année à l’âge de 76 ans alors qu’il avait été diagnostiqué à l’âge de 21 ans!
Sous la direction du Dr. Eran Perlson, des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv pensent avoir trouvé ce qui provoque cette maladie, ce qui permettra ainsi de trouver un traitement, jusqu’à présent inexistant, et ultérieurement, de trouver des parades à d’autres maladies de la même famille telles que celles d’Alzheimer ou de Parkinson. Les chercheurs ont découvert que les cellules musculaires des malades atteints de la SLA libèrent des sécrétions toxiques (sémaphorine) qui attaquent les faisceaux de cellules nerveuses, coupant le lien entre les deux catégories et entraînant la dégénérescence des muscles. Plus tard, dans leurs recherches, les scientifiques ont également réussi à isoler une molécule – miR126 – qui stoppe l’effet de ces sécrétions et qui servira de base pour le développement d’un traitement.
Le Dr. Perlson a exprimé sa satisfaction: “Nous pensons que notre découverte constitue une percée scientifique d’envergure vers le développement d’un remède pour guérir de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et peut-être même pour traiter d’autres maladies neurologiques dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer ou Parkinson”.
Les recherches ont été effectuées par les doctorants Roï Maïmon et Ariel Iunescu, la directrice de laboratoire Tal Perry et d’autres étudiants travaillant avec le Dr. Perlson. Les travaux ont été effectués en collaboration avec le Prof. Oded Bahar, de l’hôpital Hadassa de Jérusalem ainsi que Prof. Miguel Weil de l’Université de Tel-Aviv.
Un article sur cette découverte a été publié la semaine dernière dans le célèbre magazine américain Journal of Neuroscience.
Photo Keren Freeman / Flash 90