Rivka Tsinman qui a perdu hier son fils Matan, z’l, dans un terrible accident sur la route 60 entre Maalé Levona et Eli, témoigne.
»Nous étions en route pour une réunion familiale à Ariel, quand soudain une voiture blanche est arrivée à toute vitesse en face de moi. J’ai ralenti mais elle a accéléré. J’ai compris qu’elle allait nous percuter, je n’ai eu le temps de rien faire. J’ai perdu mon Matan à cause du terrorisme arabe ».
Ces paroles de cette mère endeuillée, elle-même blessée ainsi que ses trois autres enfants qui étaient dans la voiture avec elle, résonnent avec les plaintes des habitants des yichouvim du Binyamin, qui empruntent cette route commune aux Juifs et aux Arabes quotidiennement. Ils sont tous exaspérés de la façon dont les conducteurs arabes se comportent, beaucoup ne respectant pas le code de la route et procédant à des dépassements dangereux, sur cette route à deux voies.
La famille Tsinman s’est retrouvée hier face à une conductrice qui doublait en franchissant une ligne continue et à une vitesse excessive.
Il y a un mois, le site Ynet publiait une enquête sur la situation sur les routes de Judée-Samarie, communes aux Juifs et aux Arabes. Face à la délinquance routière essentiellement le fait des conducteurs arabes, la police ne dispose que de peu de moyens de coercition, il n’y a pas de suivi des voitures arabes et 80% d’entre elles ne devraient pas être en circulation.
L’autre difficulté est l’état des infrastructures. En Judée-Samarie, malgré une circulation dense, les routes sont des deux voies multipliant les risques d’accident.
Un avocat palestinien spécialiste du droit routier raconte qu’il défend parfois devant les tribunaux, 10 à 12 cas par jour de Palestiniens qui ont été arrêtés pour des infractions routières mais ces délinquants ne seront que rarement réellement inquiétés.
En l’absence de réel changement de politique concernant les moyens et les pouvoirs donnés à la police dans le cas d’infractions même mineures et d’amélioration des infrastructures, la situation sur les routes de Judée-Samarie n’est pas prête de s’arranger.
Les habitants de la région du Binyamin ont décidé de sortir manifester ce soir pour crier leur douleur et leur ras-le-bol face à ces vies arrachées.
Photo: Famille