Israël marque ce lundi une date symbolique et douloureuse : les 500 jours depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre qui a conduit à la capture de plus de 250 otages, dont 73 sont toujours retenus à Gaza. Une vague de manifestations est prévue à travers le pays, conjuguant l’appel au retour des otages et la contestation du gouvernement, accusé par une partie de la population de ne pas en faire assez pour parvenir à leur libération. Les Israéliens mobilisés appellent à aller au bout de la seconde phase de l’accord avec le Hamas pour libérer toutes les personnes enlevées, même au prix de la fin de la guerre.
« 500 jours d’enfer. Nous irons à Jérusalem pour sauver nos frères. Ils manquent d’air et nous aussi », ont annoncé les organisateurs d’une manifestation prévue devant la résidence du Premier ministre. Le collectif « Libres dans notre pays » dénonce « 500 jours d’abandon, de négligence, de déplacement, de destruction et de perte de compassion. »
À Jérusalem, la mobilisation prendra diverses formes : une « manifestation silencieuse » menée par le « Shift 101 » réunissant mères et filles des familles d’otages, une marche d’universitaires et d’acteurs de la high-tech, ainsi qu’un rassemblement intitulé « Shaking Gaza 35 ».
Dans les communautés bordant Gaza, particulièrement touchées par l’attaque du 7 octobre, le conseil régional d’Eshkol appelle à un « jeûne de solidarité » de 500 minutes – de 11h40 à 20h, en solidarité avec la famine endurée par les captifs. Le kibboutz Be’eri, l’un des plus meurtris, accueillera un rassemblement sous le slogan « Eshkol dit assez ».
Le point culminant de cette journée de mobilisation sera un « rassemblement d’urgence » prévu à 20h00 sur la place des otages à Tel Aviv. Des ex-otages libérés, dont Danielle Aloni, Aviva Siegel et Noga Weiss, y prendront la parole aux côtés de familles d’otages toujours captifs. « Les derniers jours et les témoignages terrifiants ne laissent aucune place au doute : les kidnappés n’ont plus beaucoup de temps », alertent les organisateurs, appelant à « un accord global et immédiat » pour la libération de tous les otages. Un sablier incarnant l’urgence de la situation a été installé sur le site, réplique de celui transmis par le Hamas à Einav Zangauker, une mère d’otage devenue la figure de proue de la lutte des familles.
À Ofakim, le mouvement « COMO » organisera une exposition symbolique intitulée « 500 jours, 0 réponse », réclamant une commission d’enquête d’État sur les événements du 7 octobre.