Un important rassemblement s’est tenu ce jeudi devant le lycée Ohel Shem de Ramat Gan pour protester contre la décision du directeur d’établissement ayant suspendu un élève de troisième pour avoir mis les téfilines.
Durant cette manifestation, les participants ont collectivement prié Minha, mis les téfilines et proclamé leur attachement à la tradition juive. « Nous sommes ici au lycée Ohel Shem avec tout notre peuple, le Beit Yisrael. Des adultes, des garçons et des filles, des héros dont la tradition juive brûle dans le cœur ! », ont déclaré les militants du parti Noam présents sur place. « L’identité juive ne peut pas être réduite au silence ! Ceux qui tentent de l’effacer la recevront toujours avec encore plus d’intensité. »
L’incident a éclaté lorsqu’un élève de troisième a été renvoyé temporairement pour avoir posé des téfilines dans l’enceinte du lycée. Un enregistrement diffusé montre l’élève protestant contre cette interdiction. Le jeune concerné a raconté : « J’étais en train de mettre les téfilines sur le stand de l’école prévu pour ça, quand soudain un enseignant m’a vu, a couru vers moi et a commencé à me crier dessus. »
Selon ses déclarations, il aurait reçu l’ordre d’arrêter immédiatement cette pratique religieuse et de se présenter au bureau du directeur. L’élève affirme également avoir entendu des propos choquants : « Il m’a dit des choses qui n’étaient même pas dites à l’époque nazie, comme ‘Arrête avec ça cela n’a pas sa place à notre époque’. »
Cette affaire a suscité de vives réactions dans la sphère politique. Le député Itamar Ben-Gvir s’est exprimé sur le réseau social X : « L’État juif, 2025 – et un élève est renvoyé de l’école juste parce qu’il a mis les téfilines ?! Où en sommes-nous ?! » Il a ajouté que « le système restait silencieux » face à un directeur qui « diffusait des idées politiques auprès des étudiants », conduisant à « la persécution des jeunes en raison de leur judéité ».
Le ministre de l’Éducation Yoav Kish a pour sa part indiqué avoir pris connaissance de la situation mais s’être récusé en raison d’un conflit d’intérêts, ayant des enfants scolarisés dans cet établissement. « L’affaire a été transférée au directeur général du ministère pour clarification et traitement urgent, » a-t-il précisé, ajoutant : « Tant que je dirigerai le ministère de l’Éducation, le droit de porter les téfilines dans toutes les écoles en Israël sera préservé. »