En dépit des efforts pour l’empêcher, le mandat de Francesca Albanese comme Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens, a été renouvelé pour une période de trois ans.
Israël était monté au créneau pour dénoncer la reconduction de la rapporteuse en raison de ses positions anti-israéliennes particulièrement virulentes qui flirtent très souvent avec l’antisémitisme. En octobre 2024, l’ambassade israélienne auprès de l’ONU à Genève avait accusé Albanese de « répandre la haine » contre l’Etat hébreu, la qualifiant de « militante politique qui abuse d’un mandat déjà discriminatoire de l’ONU ».
En France, le Crif ainsi que 40 députés avaient également oeuvré pour lui barrer la route. Dans un message publié sur son compte X le 28 mars 2025, Yonatan Arfi, président du Crif, avait accusé Albanese « d’antisémitisme », de « complotisme » et « d’apologie du terrorisme ». Il avait notamment rappelé les déclarations controversées de la rapporteuse italienne suite au 7 octobre 2023. Bien qu’ayant « condamné sans équivoque les attaques contre des civils », elle avait tenu à replacer « la violence d’aujourd’hui dans son contexte » d’une « domination militaire hostile » israélienne – des propos relevant pour le Crif d’apologie du terrorisme.
Dans le même temps, la quarantaine de députés français de la majorité présidentielle, dont Caroline Yadan, députée des Français de l’étranger, avaient adressé une lettre au ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, lui demandant de s’opposer « au nom de la France » au renouvellement du mandat d’Albanese.
En février 2024, Albanese avait également affirmé que « les victimes du 7 octobre n’ont pas été tuées à cause de leur judaïsme, mais en réaction de l’oppression d’Israël », contredisant la position du président Macron qui avait qualifié l’attaque du Hamas de « plus grand massacre antisémite de notre siècle ». Depuis le début de la guerre à Gaza, la rapporteuse qualifie l’offensive israélienne de « génocide » et estime qu’Israël « n’avait pas le droit de mener une guerre contre les Palestiniens de Gaza ».
Les propos polémique de Francesca Albanese ne datent pas de son mandat à l’ONU. En 2014, elle avait ainsi écrit que « l’Amérique est asservie au lobby juif », tandis qu’après l’attaque contre Charlie Hebdo en France, elle avait partagé un article suggérant l’implication de « la CIA et du Mossad ».