Les dirigeants des vingt-huit pays de l’Union européenne sont réunis à Sofia pour un sommet originellement consacré aux relations avec le sud des Balkans. Mais l’actualité brûlante a vite pris le dessus et les discussions ont porté sur la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord avec l’Iran. La teneur des propos tenus ont définitivement consacré la trajectoire totalement opposée entre les Etats-Unis, Israël et les Etats du Golfe d’un côté, et l’UE de l’autre. Le mot d’ordre a été “on ne cède pas devant Donald Trump”.
Avec des mots peu protocolaires, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déclaré: “Lorsqu’on regarde les dernières décisions du président américain, on pourrait même se dire qu’avec de tels amis, pas besoin d’ennemis. Mais honnêtement, l’Europe devrait être reconnaissante envers le président Trump car, grâce à lui, toutes nos illusions ont disparu”. En paraphrasant, on pourrait qu’avec une telle attitude des Européens face au régime des mollahs, les nôtres ont disparu également….
Comme d’autres dirigeants de l’UE, La chancelière allemande Angela Merkel a reconnu que l’accord n’est pas parfait mais qu’il faut à tout prix le préserver: “Chacun dans l’UE partage le point de vue que l’accord n’est pas parfait, mais que nous devrions rester dans cet accord et poursuivre des négociations avec l’Iran sur d’autres sujets, comme les missiles balistiques”. Propos particulièrement gratuits et hypocrites sachant que l’Iran refuse catégoriquement d’entrer en négociations pour la moindre modification de l’accord.
Le président français Emmanuel Macron a été plus sincère et a “révélé” les vraies raisons de cette obstination européenne à rester dans le cadre de l’Accord de Vienne: “Nous allons oeuvrer pour maintenir le cadre de l’accord de 2015 quelles que soient les décisions américaines (…) L’Union européenne doit protéger les entreprises qui font du commerce avec l’Iran face aux nouvelles sanctions américaines qui seront prises après le retrait de l’accord”.
Une certaine fébrilité et une incertitude quant à l’avenir sont en effet observées dans de grandes entreprises qui ont accouru vers Téhéran après la levée des sanctions pour signer de juteux contrats. C’est le cas par exemple de Total, qui s’est engagé dans un gigantesque projet à hauteur d’un milliard d’euros, et qui annonce vouloir se retirer si elle ne reçoit pas de garanties de Washington de ne pas subir de sanctions.
En tout cas, l’esprit qui a plané au-dessus de ce sommet fut une colère envers Donald Trump et une volonté ferme de “résister” aux pressions américaines.
Au nom du business avec un Etat-terroriste.
Photo Illustration
une vraie honte ce Macron, on se croirait revenu au temps de Vichy, en pire: Macron vend son âme pour de l’argent.