En 2002, Israël subissait une vague d’attentats terroristes. L’Intifada battait son plein, les bus explosaient et les Israéliens pleuraient mais serraient les dents, comme toujours. J’habitais alors à Los Angeles. Nous avions travaillé sans relâche pour organiser une soirée afin de réunir des fonds au profit des victimes. De nombreuses personnalités israéliennes étaient venues parler à cette assemblée qui avait bonne conscience car elle se sentait avoir rempli son devoir. Des chèques dotés de nombreux zéros ne cessaient de nous parvenir. Je me souviens d’un intervenant, je revois son visage, je ressens encore aujourd’hui sa douleur. Il nous dévisagea longuement, nous commencions à entendre des toussotements çà et là. Le silence dura suffisamment longtemps pour se transformer en malaise. C’est alors qu’il nous déclara abruptement: »nous acceptons vos chèques et vous en remercions mais nous n’avons pas tant besoin d’argent. Ce que nous voulons réellement, ce dont nous avons véritablement, désespérément besoin, c’est de voir vos visages chez nous, là-bas en Israël. » Un an plus tard, nous faisions notre Alyah. Ce fut une leçon que je n’ai jamais oubliée.
Depuis, malheureusement, rien n’a changé ou si peu et en cette période de fêtes de Hanoukah, nous nous posons tous la question suivante : que faire pour aider les habitants du Sud ? Plusieurs organismes sont à l’initiative d’actions, toutes utiles, toutes méritantes…
Notre groupe HaShorashim a décidé d’agir en accord avec notre devise: « rencontrer ceux qui font Israël ».
Aussi, nous rencontrerons le 17 décembre les agriculteurs du Moshav Bnei Netzarim en bordure de la Bande de Gaza et ce, en partenariat avec HaShomer HaChadash et vous ferons découvrir cette magnifique association qui se bat sur tous les fronts en Israël pour aider les agriculteurs à conserver leurs terres.
Les frais de la journée, transports et repas, seront pris en charge par notre équipe afin que la participation financière de chaque participant soit une donation au profit de ces agriculteurs en détresse.
Pour tout renseignement contactez Clément Bouhnik par email – famillebouhnik@gmail.com
Sara Brownstein