Shimon Or, l’oncle de l’otage Avinatan, s’est exprimé ce matin lors de la commission Affaires étrangères et Sécurité de la Knesset.
Il a fait part de son étonnement face aux manifestations de soutien à Ronen Bar que le gouvernement souhaite limoger.
»Je pensais que ce qui était le plus important pour la société israélienne était le retour des otages », a déclaré Shimon Or, »Je découvre que la société israélienne commence à parler de tout à fait autre chose: Ronen Bar ».
Il a insisté: »Pour moi, l’oncle d’Avinatan et je parle aussi au nom de Ditsa et Yaron (les parents d’Avinatan, ndlr), Ronen Bar est responsable de l’enlèvement d’Avinatan, des 1200 morts, des négociations absurdes avec le Hamas, tout en cachant au Premier ministre le document de Sinwar, qui montre que toute la négociation n’a pour but que de diviser la société israélienne. Par contre, contre celui qui a diffusé ce document, il a su mettre en oeuvre tous les moyens ».
Or a également souligné que « depuis un an et demi, nous sommes dans des négociations qui ne mènent à rien. Elles permettent de libérer trente otages, mais laissent Avinatan et les autres derrière. » Selon lui, Ronen Bar « savait très bien que les manifestations des familles ne faisaient qu’augmenter le prix exigé par le Hamas ».
Au cours de son intervention, il s’est adressé aux membres de la Knesset et a précisé : « La société israélienne doit penser uniquement aux otages, pas à Ronen Bar. » Il a averti que « si l’on décide de maintenir Ronen Bar à la tête du Shin Bet, en contradiction avec la décision du gouvernement, quelles seront les conséquences pour les otages? »
Enfin, Or a appelé à un changement d’approche de l’État face au Hamas et à des mesures plus fermes : « Nous exigeons un ultimatum avec un véritable équilibre de la terreur. Pour le Hamas, il doit être plus avantageux de rendre les otages plutôt que de les assassiner, car sinon, les représailles seront bien pires. »
Shimon Or s’est déjà exprimé à de nombreuses reprises à la Knesset et n’a pas hésité à critiquer sévèrement le Premier ministre sur sa gestion de la question des otages.