Dans un peu plus de deux semaines, les enfants sont censés retrouver le chemin de l’école. Seulement voilà, de la même manière que l’année scolaire s’est terminée de manière chaotique avec une grève de près de trois semaines, elle pourrait commencer aussi par une grève, le 1er septembre.
C’est en tout cas ce qu’a clairement laissé entendre Yaffa Ben David, la secrétaire générale du syndicat des instituteurs.
Au coeur de la lutte, le salaire des enseignants. Le ministère des Finances propose d’augmenter à 9000 shekels bruts par mois celui des débutants, le syndicat en demande 10500.
Pour les employés du Trésor, cette demande est ”totalement absurde” et il est impossible d’y accéder.
Mais Yaffa Ben David ne lâche rien et ne recule devant rien. Pour elle, il suffit que les Finances accèdent à sa demande qui est, selon elle, le minimum que l’Etat puisse faire pour les instituteurs et la rentrée se déroulera normalement.
La secrétaire générale en appelle à Yaïr Lapid. Elle voudrait que le Premier ministre se charge directement de ce dossier. Elle estime que le sort des enseignants n’est pas suffisamment considéré. ”Pendant les huit mois qu’ont duré les négociations jusqu’à aujourd’hui, rien n’a avancé”, dénonce Ben David, ”on propose aux enseignants avec plus de 10 ans d’expérience, une augmentation de 300 shekels par mois, ce qui revient à 10 shekels par jour et à un shekel de l’heure. Où a-t-on vu une chose pareille?”.
Au sein du ministère des Finances, on songe déjà à s’adresser au tribunal du travail afin d’interdire la grève qui semble véritablement probable.
Les syndicats de parents d’élèves s’insurgent contre l’éventualité d’une grève qui nuit ”aux parents, aux enfants, aux enseignants et au marché”. Ils demandent que les deux parties cessent leur dialogue de sourds.