La premier ministre Naftali Benett, la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked et le ministre de la Construction et du Logement Zeev Elkin font le forcing pour persuader Mansour Abbas de soutenir le texte de loi sur la citoyenneté qui inclut la question sensible du regroupement familial. Les négociateurs sont prêts à aller très loin, comprenant que sans le parti islamique, le texte ne passera pas, comme ce sera le cas dans de nombreuses situations. Il s’avère que la proposition de compromis sur laquelle travaille cette équipe a été élaborée par la députée Ibtisam Mar’ana (Parti travailliste), aussi antisioniste que Mansour Abbas.
Tensions internes au parti Ra’am
En dépit des concessions que sont prêts à accorder Naftali Benett et Ayelet Shaked, les avis ne sont pas unanimes au sein du parti Ra’am. Walid Taha s’est exprimé avec virulence contre cette loi et a déclaré mardi qu’il votera contre le texte tant en commission qu’en séance plénière, même si c’est au prix de la chute du gouvernement. Walid Taha, qui exprime en fait l’idéologie du parti islamique, craint qu’un soutient de son parti à cette loi ne soit interprété dans la “rue arabe” comme “un abandon des intérêts palestiniens”.
“Cette loi est raciste et antidémocratique et elle ne doit en aucun cas passer”, a déclaré le député lors de la séance du parti. Le parti Ra’am est également opposé au fait que le texte soit transféré en commission des Affaires étrangères et de la Défense pou y être discuté – comme le souhaite Ayelet Shaked – et non en commission de l’Intérieur, qui est présidée par Mansour Abbas.
Comme Walid Taha a une grande influence sur le conseil de l’Ashoura, organe qui chapeaute le parti Ra’am, un membre de la coalition a déclaré qu’il n’y aura d’autre choix que d’accorder des gestes importants au parti de Mansour Abbas afin de le satisfaire et emporter son adhésion…
Photo Gili Yaari / Flash 90