Jeudi matin s’est tenue une séance d’urgence des représentants des entreprises de la zone industrielle de Barkan avec ceux du conseil régional de Samarie. Y participaient le ministre de l’Economie Elie Cohen et le président du conseil régional Yossi Dagan.
Plusieurs mesures ont été décidées en riposte à la publication de la « Liste noire » par le Conseil des droits de l’homme de l’Onu et pour venir en aide aux entreprises qui seraient lésées par un boycott. Parmi ces décisions, celle notamment de déposer une plainte devant l’Onu en vertu de la loi anti-Bds.
Dans son intervention, Yossi Dagan a souligné le caractère absurde et révoltant de cette décision venant d’une institution dans laquelles des pays membres comme l’Indonésie, la Jordanie, le Koweït, la Syrie, la Libye ou l’Iran se permettent de donner des leçons de morale à Israël. Il a ainsi annoncé que le conseil régional et les représentants des entreprises concernées agiront sur le plan juridique contre le secrétaire général de l’Onu Antonio Gutteres, la Haute-Commissaire aux droits de l’homme Michèle Bachelet et des organisations d’extrême gauche afin d’obtenir des dommages et intérêts pour tous les préjudices que causera cette mesure antisémite.
Autre mesure annoncée, celle de demander aux ministres compétents d’interdire l’entrée en Israël de tout représentant du Conseil des droits de l’homme, au nom de la loi anti-Bds.

Le ministre de l’Economie a dit: « Il est important que je souligne devant les représentants des entreprises mais aussi à la population que cette décision de l’Onu ne veut même pas le papier sur lequel elle a été écrite, elle n’a aucune valeur ni force juridique. Tout simplement, le Conseil des droits de l’homme a prouvé une nouvelle fois que la dernière chose dont il se soucie sont…les droits de l’homme! Nous allons aider les entreprises pour tout ce dont ils auront besoin et nous continuerons à construire et développer le repeuplement en Judée-Samarie sur le plan économique et sécuritaire ».
Moshé Lev Ran, Pdg-adjoint de l’entreprise « Touitou Plast » Ltd a révélé une anecdote qui résume la situation: « Le Conseil des droits de l’homme m’a envoyé une lettre nous demandant de reconnaître que nous maltraitons les Palestiniens qui travaillent chez nous et que nous nous imposons à eux. J’ai répondu dans une lettre leur disant que s’ils avaient daigné venir ne serait-ce qu’une seule fois pour constater la réalité sur place, cette ‘Liste noire’ serait sans doute restée blanche. Ces gens-là sont assis dans de confortables fauteuils et des bureaux luxueux en Europe, mangent du gruyère, et n’ont jamais rencontré Muhamad ou Abdallah qui gagnent leur vie dans ces entreprises, et ils n’ont jamais rien fait pour eux. Nous oui! Chaque jour cent-mille Palestiniens viennent travailler du côté israélien et obtiennent exactement les mêmes conditions que les travailleurs juifs. La meilleure manière de renforcer la coexistence et de lutter contre cette décision scandaleuse de l’Onu est de multiplier les entreprises juives dans ces régions ».
Meretz soutient à fond la publication de la « Liste noire »:

Comme il fallait s’y attendre, une décision antisémite de l’Onu ne pouvait qu’entraîner un assentiment du parti d’extrême gauche. Dans un tweet, il écrit: « Meretz soutient le boycott des produits fabriqués dans les colonies juives car cela fait partie de ‘l’économie de l’occupation’. Il s’agit d’une position morale qui établit une distinction entre l’Israël légitime et les territoires occupés. Cette position est ferme et elle tient toujours ».
Amir Peretz, président du bloc des trois partis Avoda-Gesher-Meretz a cependant dénoncé la publication d’une telle liste: « Nous sommes opposés à tout boycott. Cette décision est superflue et révoltante.
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