De hauts responsables du gouvernement iranien ont adopté des positions contradictoires concernant les relations avec les États-Unis, alternant entre ouverture diplomatique conditionnelle et préparation militaire assumée.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a indiqué lors d’une réunion diplomatique que Téhéran serait prêt à reprendre des négociations avec Washington, mais uniquement en échange d’une levée complète des sanctions américaines. « La réponse de l’Iran à la lettre du président Trump a été faite conformément au contenu et au ton du document, tout en maintenant la possibilité de reprendre les contacts diplomatiques, » a-t-il précisé.
Araghchi a toutefois émis des réserves sur l’utilité de telles discussions dans le contexte actuel : « En principe, des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la violence, en violation de la Charte de l’ONU, et dont les différents hauts responsables font des déclarations contradictoires n’auraient aucun sens, » tout en ajoutant que l’Iran restait « attaché à une solution diplomatique. »
Parallèlement, le commandant des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a tenu un discours nettement plus belliqueux, déclarant que l’Iran était « prêt » à la guerre. « Nous ne sommes absolument pas inquiets d’une guerre. Nous ne déclencherons pas de guerre, mais nous sommes prêts à toute guerre et disposons d’un pouvoir décisif pour faire face à toute agression, » a-t-il affirmé dans un communiqué relayé par l’agence de presse officielle IRNA.
Lors d’une réunion avec des hauts commandants au quartier général des Gardiens de la révolution, Salami a fait référence à l’attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas l’année dernière, qui avait coûté la vie à plusieurs commandants, dont le général de brigade Mohammad Reza Zahedi. « Dans les jours qui ont suivi l’attaque sioniste contre notre consulat, nous avons pris des décisions et nous sommes préparés à une confrontation directe avec un ennemi – une bataille aux conséquences mondiales, » a-t-il averti.
Ces déclarations surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que le président américain Donald Trump poursuit sa politique de « pression maximale » contre l’Iran, menaçant de frappes militaires si Téhéran refuse d’engager des discussions directes sur son programme nucléaire.