Le porte-parole de l’armée yéménite, général Abda Majli a tiré un signal d’alarme en révélant la présence active d’experts militaires iraniens dans la région d’Al-Hudeyda, zone portuaire donnant sur la mer Rouge. La mission de ces experts est précise : entraîner des forces rebelles ‘houthies à bloquer le trafic maritime commercial international dans la mer Rouge au moyen de canots-suicides.
Selon le porte-parole, ces entraînements se déroulent sur deux îles dans lesquelles sont installées des camps d’entraînements ‘houthis, des arsenaux d’armes ainsi que des canots-suicides. Le général Abda Majli met en garde contre les dangers que risquent de connaître les navires commerciaux, notamment des pétroliers, qui s’approcheront des côtes occidentales du Yémen au cas où l’Iran donnait l’ordre à ses supplétifs ‘houthis de passer à l’action.
Ces informations confirment un rapport de l’ONU qui note une augmentation notable du danger ‘houthi sur le trafic maritime en mer Rouge depuis 2018. Les milices chiites soutenues par Téhéran possèdent des missiles mer-mer, des mines sous-marines et des canots-suicides téléguidés.
Hormis de bloquer le trafic, ces attaques de ce style contre des cargos pétroliers risqueraient de provoquer des catastrophes écologiques en mer Rouge, tant du côté yéménite que du côté africain.
Selon les experts en géostratégie, l’Iran pourrait se servir de cette arme en cas de confrontation sérieuse avec Israël ou les Etats-Unis afin de faire pression sur la communauté internationale qui verrait d’un mauvais œil ses approvisionnements en pétrole freinés.
C’est d’ailleurs en prévision de ce scénario que le ministre israélien des Transports Israël Katz s’est rendu au sultanat d’Oman il y a quelques mois pour y présenter son plan ambtieux de voie ferrée reliant les Etats du Golfe au port de Haïfa, pour le trafic de marchandises et matières premières à destination de l’Europe.
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