Après l‘arraisonnement d’un pétrolier iranien dans le détroit de Gibraltar, Téhéran ne décolère pas contre le Grande-Bretagne. Après la convocation de l’ambassadeur britannique au ministère iranien des Affaires étrangères pour une protestation officielle, les autorités iraniennes menacent à présent de mesures similaires envers des bâtiments britanniques.
Avec un aplomb certain, le ministre iranien des Affaires étrangères Muhamad Jwad Zarif a qualifié l’interception du Grace 1 “d’acte illégal”. Parallèlement, un haut responsable des Gardiens de la Révolution a menacé la Grande-Bretagne de “kidnapping de navires britanniques” expliquant que l’Iran a le droit d’agir de la même manière que la Grande-Bretagne si les vingt-huit membres d’équipage ne sont pas libérés sans délai. Téhéran demande aussi la libération immédiate du cargo.
Le Grace 1 battait pavillon panaméen et ses membres d’équipages sont indiens, pakistanais et ukrainiens. La police de Gibraltar pense que les papiers fournis par le capitaine sont des faux, puisqu’ils indiquent que le cargo serait parti d’un port irakien.
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L’Iran se rend compte que le nœud se resserre à tous points de vues. Il avait dupé le monde entier concernant ses activités nucléaires. Un peu tard mais pas trop tard encore, la vérité se fait jour. Pour éviter la grogne et peut être le renversement de son pouvoir religieux absurde, pour resserrer les liens internes, il n’a qu’une solution : provoquer une guerre dont il se dirait la victime. Mais l’Iran est plus isolé que jamais. Même les russes en ont marre.