Après près de 20 ans de soutien à bout de bras, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a annoncé de cesser son soutien financier à l’Initiative de Genève. Ce mouvement utopiste était né au début de l’année 2003 à l’initiative de personnalités israéliennes de gauche et d’extrême gauche sous la houlette de Yossi Beilin ainsi que d’anciens membres du Fatah. L’objectif de cette Initiative de Genève était de “convaincre les Israéliens” que la création d’un Etat palestinien sur 98% de la Judée-Samarie, le partage de Jérusalem et un droit de retour partiel des “réfugiés palestiniens” amènerait la paix dans la région.
Jusqu’à ce jour, les partisans de cette initiative irréaliste ont reçu l’équivalent de 55 millions de shekels de la part de la Suisse qui ont en fait été jetés par la fenêtre. Dans son annonce, le DFAE déclare : “Le Département fédéral des affaires étrangères examine de manière régulière ses activités de soutien afin de s’assurer que l’argent du contribuable suisse est utilisé à bon escient et de manière optimale. En l’occurrence, l’examen a clairement montré que si cette initiative était importante et efficace à ses débuts, son efficience et son influence ont nettement baissé. Il faut aussi analyser la pertinence d’une telle initiative à la lumière du climat politique actuel. Certains de ces acteurs ressentent aujourd’hui que l’esprit de cette initiative est déconnecté de la situation actuelle. Elle manque également cruellement de soutien tant du côté israélien que du côté palestinien”.
Cette sage décision helvétique montre également l’absurdité des politiques européennes pratiquées depuis des années en injectant des sommes faramineuses sur le compte des contribuables dans le but d’imposer des solutions dangereuses pour Israël et qui seront toujours insuffisantes pour l’Autorité Palestinienne dont les objectifs finaux sont connus.
“Il est à souhaiter que le Norvège se démarquera un jour des accords d’Oslo”, a dit avec ironie le journaliste Amit Segal.
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