Un membre du Djihad islamique qui avait été arrêté préventivement au mois de décembre dernier, avait entamé une grève de la fin il y a 171 jours.
Hier (mercredi), il a annoncé qu’il arrêtait sa grève de la faim après avoir obtenu un accord sur sa libération au mois d’octobre prochain. Son état de santé s’est fortement dégradé et les médecins estimaient qu’il pouvait mourir à tout moment.
Sa femme a déclaré au site Israël Hayom: ”Ils prétendent qu’il représente un danger potentiel pour la sécurité sans apporter aucune preuve et sans présenter aucun acte d’accusation contre lui. Il a écrit un post sur FaceBook et disent que c’est de l’incitation à la haine”.
Ces dernières semaines, des manifestations ont eu lieu à Hevron et dans d’autres villes en protestation contre sa détention préventive. Dans les négociations pour le cessez-le-feu de l’opération Aurore, le Djihad islamique avait demandé sa libération.
Il a été convenu que si d’ici le 02 octobre, date à laquelle prend fin sa détention préventive, aucune preuve n’est présentée contre lui, il sera libéré. Par ailleurs, il s’est engagé par écrit à ne pas revenir à ses activités terroristes une fois sorti de prison.
Lettre du prisonnier s’engageant à ne pas reprendre d’activités terroristes
Le député Betsalel Smotrich, chef du parti Hatsionout Hadatit a réagi: ”Sérieusement? L’Etat d’Israël libère un terroriste de prison sur la base d’un engagement écrit de sa main qu’il ne reprendra pas d’activités terroristes?! Qu’y a-t-il de plus ridicule/triste/surréaliste/dangereux/pathétique que ça? S’il a écrit qu’il ne ”reprendra” pas d’activités terroristes alors il reconnait que c’était son occupation dans le passé et par conséquent il peut être jugé sur la base de ces aveux”.
Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme un aveu de faiblesse de la part d’Israël qui encourage les prochains prisonniers qui pourraient obtenir ce qu’ils exigent, en faisant une grève de la faim.
Dans ce contexte, 1200 prisonniers sécuritaires ont annoncé qu’ils entamaient une grève de la faim aujourd’hui (jeudi). Ils ont également prévenu qu’ils cesseront d’écouter les consignes des gardiens de prison en protestation, selon leurs dires, contre le non respect de la direction des prisons d’engagements pris en leur faveur au mois de mars dernier.