L’armée israélienne déploie un important dispositif sécuritaire en Judée-Samarie, dans le contexte de libération de centaines de détenus palestiniens en échange d’otages qui a débuté dimanche soir. Plusieurs des prisonniers qui doivent être relâchés dans les prochaines semaines sont des terroristes condamnés à des peines de prison à vie, responsables d’attentats meurtriers.
Selon leur profil et les crimes qu’ils ont commis, les Palestiniens libérés seront envoyés en Judée-Samarie, à Jérusalem-Est, à Gaza où à l’étranger.
Sept bataillons de soldats supplémentaires seront déployés dans la région ainsi que des unités spéciales, dont Egoz, le 90e bataillon et le bataillon commando, qui viendront renforcer le dispositif existant.
« Nous sommes pleinement conscients des risques de voir ces détenus reprendre des activités terroristes après leur libération », affirme un responsable du Commandement central. Les statistiques sont préoccupantes : sur les libérés de l’accord de trêve de novembre 2023, 30 ont déjà été arrêtés de nouveau et trois attentats ont été déjoués. Le Shin Bet a par ailleurs fait savoir dimanche que 82 % des 1027 prisonniers palestiniens libérés en échange de Gilad Shalit en 2011 avaient renoué avec le terrorisme.
Les opérations de Tsahal en Judée-Samarie prévoient une coordination étroite avec les services de sécurité palestiniens, qui partagent les inquiétudes concernant un possible renforcement du Hamas dans la région.