La configuration politique libanaise fait que le président Michel Aoun est un fervent partisan du Hezbollah alors que le Premier ministre Saad Al-Hariri en est un adversaire acharné. Il faut dire qu’il a de quoi, car en plus de ses divergences politiques énormes avec l’organisation terroriste chiite, c’est elle qui est à l’origine de l’assassinat de son père Rafik Hariri, ancien Premier ministre libanais.
Saad Al-Hariri a vivement réagi à l’annonce faite samedi par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui entend faire entrer au Liban « des milliers de miliciens étrangers pour participer au combat contre Israël ». Le premier ministre libanais a répondu lors d’un discours: « Les Libanais diront clairement ce qu’ils souhaitent: importer de la connaissance et des aptitudes, exporter des solutions, des services et des marchandises ou importer une révolution et des milices ». Il a précisé que « le Liban est capable tout seul de se défendre contre toute attaque israélienne et n’a pas besoin pour cela de forces extérieures ou de milices quelles que soient leur nationalité ».
L’objectif du Hezbollah est de renforcer la présence iranienne au Liban afin de reprendre le combat contre Israël une fois que le front syrien se sera calmé.
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