En Israël, Golan Azoulay est une vedette au parcours que seul notre pays peut abriter. Acteur de séries télévisées mais aussi de cinéma, Golan a vécu pendant plusieurs années au Japon avant de revenir en Israël exercer son métier et sa passion. Au début des années 2000, il entame un retour vers la religion. Aujourd’hui, il a ajouté une pointe de spiritualité dans sa carrière, et une autre corde, celle de sa guitare, puisqu’en plus d’être acteur et standupiste, il est aussi chanteur. Bref, un condensé de joie de vivre que nous vous présentons.
Rencontrer la joie même dans la tristesse
Golan Azoulay n’a pas toujours eu la vie facile. Il s’est beaucoup cherché selon ses propres dires. ”J’ai traversé de longues périodes de doute quant à mon identité, j’ai dû me confronter à des questions très profondes”.
Pourtant, il n’a toujours qu’un mot d’ordre: l’humour. ”Ma mère a eu une vie compliquée”, nous explique Golan, ”elle nous a toujours beaucoup soutenus et surtout, elle nous disait sans relâche que c’est l’humour qui nous sauve de tout”.
Certainement, est-ce la raison pour laquelle Golan se souvient toujours de lui avec la joie de vivre, ”même dans les moments où j’étais triste”.
En fait, il nous confie que très vite il a compris qu’il fallait chercher la joie, quel que soit le moment de la vie. ”Je pense que quand je vivais des moments difficiles, je continuais à dégager de la joie pour réjouir les autres autour de moi mais aussi pour fuir la tristesse. Aujourd’hui, j’ai nettoyé cette tristesse et je réjouis les gens uniquement!”. Golan observe d’ailleurs que notre société est à la recherche de ce rire, de spectacles qui amusent et qui fassent oublier les tracas: “c’est un vrai besoin. Cette envie de rire est le témoin d’un phénomène très profond”.
Aujourd’hui, Golan utilise différents moyens pour transmettre cette joie: le chant, le spectacle, la danse. Existe-t-il un vecteur meilleur que les autres? ”Je ne crois pas. Je suis un mélange de tous. Et les gens me le disent: parfois même sans que je n’en ai eu l’intention, seulement en écoutant ou en regardant ce que je fais, ils éprouvent de la joie”.
Quand on a traversé des questionnements, quand on a vécu des épreuves, notre façon d’être joyeux en est-elle modifiée? ”Quand on éprouve de la joie pendant ou à la suite d’une épreuve, alors c’est une joie qui contient encore plus de force. Elle est reliée à des endroits profondément ancrés en soi et inclut donc une part de tristesse. Ce type de joie, seul un Juif peut la ressentir je pense. Le jour de son mariage, on casse le verre en souvenir de la destruction du Beth Hamikdash, la joie est marquée par un pincement au cœur. C’est comme passer de Yom Hazikaron à Yom Haatsmaout, la joie porte une teinte de tristesse, mais elle n’en demeure pas moins et peut-être même plus, une joie”.
Le secret de la joie authentique
Son expérience, son parcours ont permis à Golan de découvrir ce qu’il croit être le secret de la joie authentique: aller au fond de soi-même et s’accepter tel que l’on est.
Quels sont les conseils qu’il donne pour être dans la joie? ”On doit chercher la joie sans relâche, se battre pour elle. Il est très facile de tomber, de se laisser aller. Pour être dans la joie, il faut s’entourer des personnes qui nous font du bien et faire ce que l’on aime. Mais surtout, il n’y a pas de joie plus grande que d’aller à la rencontre de soi-même. En effet, comment se changer, comment avancer si on ne se connait pas et si on ne s’accepte pas? Pour évoluer, pour être heureux, il faut être content de ce que l’on a (samea’h be’helko), ainsi nous devenons partenaires d’Hachem dans notre travail de réparation et c’est ce qu’il y a de plus vrai et donc de plus réjouissant”.
Pourim: pousser les limites
”Pourim, je l’attends toute l’année!”, s’exclame Golan avec enthousiasme avant de poursuivre: ”La joie de Pourim nous permet de nous recharger jusqu’à l’année suivante. Pourim nous donne une leçon, celle d’être toujours dans la joie, de pousser les limites de la joie. On se permet plus et on découvre davantage aussi, c’est du bonheur!”
Quel est votre déguisement? ”En général, je mets une perruque, des rastas, ou quelque chose dans le genre. Mais c’est surtout l’attitude des gens qui est agréable à Pourim et qui doit nous accompagner”.
Guitel Ben-Ishay