Tal Shoham, qui a été détenu par le Hamas pendant 505 jours, a témoigné devant les instances de l’ONU à Vienne, de son calvaire.
Il a raconté son enlèvement et la dernière phrase qu’il a dite ce jour-là à son fils Naveh, 8 ans: « Nous nous sommes enfermés dans l’abri – trois femmes, deux enfants et deux hommes. Mon fils, âgé de seulement huit ans, s’est caché derrière moi et m’a demandé : ‘Papa, est-ce que nous allons mourir ?’ Ma réponse a été brève, sans empathie. J’ai dit : ‘Je ne sais pas.’ J’ai répondu honnêtement – je ne voulais pas lui mentir. Il s’est mis à pleurer, et c’est la dernière chose que j’ai dite à mon fils avant que nous ne soyons enlevés. Pendant les 505 jours de captivité, j’ai prié pour que cette phrase ne soit pas la dernière qu’il ait entendue de moi, » a ajouté Tal. « Après que les terroristes ont fait irruption dans l’abri, ils m’ont emmené en premier. La scène était effroyable. Des dizaines de terroristes partout. Ils ne venaient pas pour combattre des forces armées, mais pour massacrer des civils sans défense. »
Adi, l’épouse de Tal, mais aussi ses deux enfants Naveh, 8 ans, et Yahel, 3 ans ont également été enlevés mais séparément. Ils ont été libérés lors du premier accord en novembre 2023.
Tal a raconté que pendant les 50 premiers jours de sa captivité, il ne savait pas, si sa femme et ses enfants avaient survécu: « Pendant 50 jours, je ne savais pas ce qui était arrivé à ma famille – ma femme et mes deux enfants. S’ils avaient survécu au massacre ou s’ils avaient connu le même sort que tous nos voisins qui n’avaient pas survécu à l’horreur que le Hamas a infligée à notre communauté et à tant d’autres. Pendant 50 jours d’isolement, mon corps souffrait de la faim. J’ai dit au revoir à ma famille. Mentalement, j’ai enterré chacun d’eux séparément. Puis, le 50e jour, mon miracle est arrivé – un terroriste m’a apporté une lettre de mon amour, Adi, qui disait qu’elle avait été enlevée mais qu’elle allait être libérée. C’est à ce moment-là, pour la première fois, que je me suis permis de pleurer. »
Tal Shoham a également décrit les atroces conditions dans lesquelles il était détenu: « Nous ne recevions qu’une seule pita par jour. Nous avons supplié nos geôliers et avons même accepté de leur faire des massages, tout cela juste pour obtenir de la nourriture. Nous transpirions par manque d’oxygène, aucun animal n’aurait pu survivre dans de telles conditions. Nous étions affamés en permanence et assoiffés. On nous torturait quotidiennement, mentalement et physiquement. Parfois, nous étions plongés dans l’obscurité et ne pouvions même pas voir nos propres mains. »
Il a fait remarquer que les terroristes, en revanche, « profitaient d’une pièce climatisée avec de la nourriture en abondance ».
Tal a rappelé qu’il restait encore des otages à Gaza: »Mes frères, qui ont survécu à mes côtés durant tous ces mois, sont toujours là-bas. Ils luttent pour leur vie, retenus en otage par des terroristes. L’étape critique est de comprendre à qui nous avons affaire – qui sont ces terroristes qui les détiennent. »