L’histoire peu commune de ce député hongrois d’extrême-droite néonazie ayant découvert sa judéité avait fait le tour du monde des réseaux sociaux. Il y a encore quatre ans, Csanad Szegedi, ex-numéro deux du puissant parti néonazi hongrois Jobbik, découvrait non seulement ses origines juives mais aussi la disparition tragique d’une partie de sa famille dans le Shoah!
Inutile de dire que pour cet eurodéputé qui s’était présenté au Parlement européen revêtu de l’uniforme noir de la milice paramilitaire des Gardes hongrois, dont il était l’un des fondateurs, ce fut le choc de sa vie. Pour ses camarades de parti également, qui du jour au lendemain le rejetèrent et le couvrirent d’insultes voire le menaçèrent de l’éliminer. Csanad Szegedi était extrême dans ses positions et était connu dans le pays pour sa haine des Roms et des Juifs. « Il va me falloir un certain temps pour digérer tout cela », avait-il déclaré aux médias après que ses parents lui eurent révélé ce lourd secret de famille.
Entre temps, Csanad Szegedi a procédé à une conversion au judaïsme en bonne et due forme et il est devenu un juif observant. Aujourd’hui, il fait un pas supplémentaire et a décidé de faire son alya. Il a fait cette déclaration lors d’une réunion du Congrès sioniste mondial qui s’est tenue en Hongrie à la fin de la semaine dernière sur le thème de l’antisémitisme et de la lutte contre le boycott.
Etant devenu juif pratiquant, Csanad Szegedi ne voit plus l’intérêt de vivre dans un pays où selon un dernier sondage 35% de la population s’affirme ouvertement antisémite.
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