Monsieur le Président,
La Cour que vous présidez est l’instance suprême des juridictions françaises.
Vous êtes appelés à dire le Droit.et à le faire appliquer lorsqu’une juridiction subalterne s’est fourvoyée dans des décisions iniques.
Avec la décision prise aujourd’hui avec l’arrêt « Sarah Halimi » votre Cour a ressuscité les tribunaux d’exception que nous avons connus pendant les heures sombres de l’occupation allemande.
Au lieu de dire le Droit, vous avez exonéré le criminel de son crime.
Il y a une semaine exactement, nous avons, ici, en Israël, à Roglit, commémoré le jour de la Shoah. On a honoré la mémoire de 80.000 juifs qui furent assassinés par les nazis parce qu’ils étaient juifs.
Aujourd’hui, 70 ans après, vous avez ajouté à cette longue liste une juive de plus.
Celui qui laisse faire est aussi coupable que celui qui a commis le crime.
Jamais plus jamais n’est qu’un slogan pour vous.
A côté de la France éternelle, celle de l’honneur et du devoir, celle de la lumière et du courage, vous avez rappelé l’autre France, la France douteuse, celle de la honte et du déshonneur.
Au lieu de dire le Droit, vous avez exonéré le coupable de son crime.
Le faisant, vous êtes devenu son complice.
Comment peut-on oser affirmer qu’une infraction pénale mineure peut exonérer son auteur de la responsabilité de son crime ?
Vous avez osé déclarer Kobili Traoré pénalement irresponsable au motif qu’il était atteint d’une « bouffée délirante » parce que sous l’emprise de la drogue.
Et pourtant, il avait choisi sa victime, il l’avait torturé lui disant qu’elle allait mourir parce que juive. Sa drogue était sûrement l’antisémitisme aggravé par le canabis
En prenant un tel arrêt vous vous êtes disqualifiés pour rendre la Justice,car vous êtes les complice de ce crime odieux et antisémite.
Ah ! La drogue !!
Peut-être que vous même, les juges de la cassation, étiez drogués d’antisémitisme ou drogués par le « surtout pas de nvague »
Le criminel appartient à une communauté qu’il ne faut surtout pas provoquer.
Les Juifs sont plus civilisés,policés, on peut donc continuer à leur taper dessus, ils ne réagiront pas.
Funeste calcul Monsieur le Président, ceux dont vous garantissez l’impunité finiront par vous coloniser, par vous imposer LEUR droit.
C’est peut-être même déjà fait.
Vous avez aujourd’hui montré que la puissance régalienne qui est la vôtre s’était soumise.
Je vous le dis, votre honneur s’est couvert aujourd’hui d’une tache indélébile, celle de la honte.
La Justice mérite mieux que ce que vous valez.
Chamfort avait déjà tout compris lorsqu’il a dit « En France on laisse au repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin »
J’ai l’honneur Monsieur le Président de ne pas vous présenter ma considération qui ne sera plus dorénavant parfaite.
Elie LEVY
Vice-président du Conseil consulaire
Circonscription de Tel-Aviv- Haïfa