Eli Sharabi, Or Levi et Ohad Ben Ami, libérés ce samedi après 491 jours de captivité à Gaza, ont livré de premiers détails glaçants sur leur détention. Ils ont été retenus la plupart du temps dans des tunnels, sans voir la lumière du jour.
Or Levi, 34 ans, a perdu environ 20 kilos durant sa captivité et a été privé de chaussures durant. Il a décrit des conditions d’hygiène déplorables, indiquant qu’il ne pouvait se doucher que tous les quelques mois. Fait tragique, il ignorait le sort de sa femme Einav, assassinée le 7 octobre au festival Nova. Coupé du monde extérieur, ses seules « informations » sur la guerre provenaient de ses geôliers. Il a fait état ces derniers jours d’une augmentation délibérée de ses rations alimentaires, visant à améliorer son apparence avant sa libération.
Or Levi a également révélé des actes de bravoure de certains otages avec lesquels il a partagé des périodes de captivité, notamment Hersch Goldberg-Polin, qui a sauvé des vies aux côtés d’Aner Shapira, en relançant à l’extérieur des grenades jetées par les terroristes dans un abri antimissiles où étaient retranchés des dizaines de festivaliers de Nova. Or Levi ignorait que Hersch Goldberg-Polynn et Almog Sarousi avaient été tués en captivité.
Le cas d’Eli Sharabi illustre toute la cruauté psychologique exercée par le Hamas. Ignorant le meurtre de sa famille le 7 octobre, il parlait encore, au moment de sa libération, de retrouver sa femme et ses filles. Ce sont ses proches retrouvés ce samedi qui lui ont annoncé la terrible nouvelle.
Les témoignages des otages dressent un tableau systématique de privations : rations alimentaires réduites parfois à un quart de pita par jour, douches espacées de plusieurs semaines, restrictions drastiques de l’accès aux toilettes, parfois limité à deux fois par jour. Les otages subissaient quotidiennement violences physiques, humiliations et terreur psychologique, sous la menace permanente d’armes.