Dimanche dernier, trois terroristes ont ouvert le feu sur un autobus circulant sur la route 90 dans la Vallée du Jourdain. Ils ont gravement blessé le chauffeur, Laurent Morali, mais aussi 6 autres personnes, des soldats qui étaient à l’intérieur du bus.
Les terroristes ont ensuite aspergé le véhicule d’essence afin de l’incendier mais n’ont pas eu le temps d’aller au bout de leurs projets maléfiques, puisque les officiers présents dans le bus ont ouvert le feu les obligeant à prendre la fuite.
Quelques mètres plus loin, la voiture des terroristes a pris feu en raison de la quantité de produits inflammables qu’elle transportait et les terroristes à l’intérieur ont été arrêtés alors qu’ils souffraient de graves brûlures.
Sur place déjà, ils ont reçu les premiers soins par les équipes de Maguen David Adom puis constatant que leur état était grave, un hélicoptère militaire de l’unité 669 (commando de sauvetage médical de Tsahal) a été appelé afin de les transporter au plus vite à l’hôpital. Et ils n’ont pas été admis dans n’importe quel hôpital. Les terroristes sont hospitalisés dans le département des grands brûlés de Tel Hashomer, l’un des meilleurs au monde.
Cette empathie vis-à-vis de criminels commence à en exaspérer plus d’un en Israël. Un journaliste du Yediot Aharonot, Ami’haï Attali, que l’on ne peut pas soupçonner d’accointances avec la droite écrit:
Que faut-il faire dans un tel cas? La convention de Genève définit la façon dont on doit se comporter avec un soldat blessé sur un champ de bataille. Pour définir ces déchets humains comme des soldats, il faut dejà aller très loin. Ils ne se sont pas demandés qui se trouvaient dans le bus (en l’occurence il s’agissait de soldats, ndlr), de leur point de vue, cela aurait très bien pu être des enfants de maternelle, ils en auraient été satisfaits. Mais admettons que ce soient des soldats. La convention de Genève dispose que chaque soldat blessé ”a le droit à des soins et une surveillance médicale”. Si nous n’avons pas d’autre choix que de nous occuper des terroristes qui se blessent en conséquence de leurs actes criminels, nous devons leur donner les soins les plus basiques, comme nous y sommes engagés par les conventions internationales. Mais nous n’avons pas à les évacuer en hélicoptère, on peut se contenter d’une ambulance.
Il y a aussi une question financière non négligeable. L’intervention d’un hélicoptère coûte quelques dizaines de milliers de shekels à l’Etat, les soins aussi.
Il n’y a pas longtemps, nous avons débattu sur les conditions de vie des terroristes emprisonnés en Israël. Un panier d’avantages dont le seul but est de rendre la vie facile aux services pénitentiaires. Le résultat est que nous perdons tout notre force de dissuasion et que nous encourageons les jeunes Palestiniens à rejoindre les festivités lors desquelles ils recevront même un salaire de l’Autorité palestinienne. Et voilà que nous nous rendons compte que le ”lot de dédommagement” qu’Israël fournit aux terroristes contient aussi une assurance médicale: que chaque mère palestinienne sache que si son fils est blessé pendant un attentat, il sera évacué par une unité d’élite et recevra les meilleurs soins médicaux au monde.