Les critiques émises envers le ministre de la Défense par des députés de Habayit Hayehoudi et même du Likoud ont entraîné une réaction cinglante de la part du ministre sur les ondes de Galei Tsahal. Il a carrément avoué “qu’il n’a plus rien à partager avec les députés de Habayit Hayehoudi et avec certains députés de son propre parti, le Likoud”. Il est allé jusqu’à qualifier ses opposants de “marginaux”. Le ministre a ensuite qualifié les tensions actuelles à propos des deux maisons controversées à Hevron comme un combat entre deux conceptions: celle qui appelle à respecter la loi et l’état de droit et celle qui prône l’anarchie. Il a cependant voulu réitérer son “soutien à l’implantation juive en Judée-Samarie” mais de manière intelligente et dans le respect de la loi et des procédures.
Le commentateur Amit Segal a expliqué ces tensions par le fait que Moshé Yaalon vient d’une toute autre école de pensée que certains membres du Likoud ou de Habayit Hayehoudi. Ancien travailliste favorable aux Accords d’Oslo, il a “ouvert les yeux” et adhéré au Likoud, mais non pas à sa composante militante du Herout. Ses conceptions sont plus d’ordre sécuritaires qu’idéologiques et tout en étant favorable à la présence juive en Judée-Samarie, il prône une politique pragmatique sur cette question.
Samedi soir, le site 0404 a pourtant publié une réaction à l’attitude du ministre et à son attachement à l’application de la loi, en rappelant qu’il y a en Israël des centaines de mosquées et des milliers d’habitations construites en violation totale de toutes les règles sans que le gouvernement ne réagisse de crainte de heurter la sensiblité de la population arabe.
Le ministre de l’Agriculture Ouri Ariel (Habayit Hayehoudi) a dénoncé cette politique de “deux poids et deux mesures” et a appelé à la constitution d’une commission interministérielle de l’Implantation, afin que de telles décisions ne soient plus confiées à un seul ministre.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90