Dès la formation du gouvernement, des experts politiques – toujours les mêmes – avaient prédit des relations chaotiques voire tumultueuses entre le Premier ministre Binyamin et la ministre de la Justice Ayelet Shaked. Ils voyaient pour preuve notamment que Binyamin Netanyahou mettait du temps à rencontrer la nouvelle ministre.
Il s’avère aujourd’hui une fois de plus que leurs analyses (leurs souhaits…?) ont été erronées. Le journaliste Zeev Kam de Makor Rishon note que deux importantes lois élaborées ou poussées par la ministre de la Justice n’ont pas cette-fois rencontré de barrage de la part du Premier ministre: la loi sur le financement étranger des ONG et la loi de restructuration du Département des Implantations. Un troisième texte est en préparation par la ministre, sur la suppression de la Commission de désignation du conseiller juridique du gouvernement, et là-aussi, il semble que la ministre pourra le faire passer sans opposition du Premier ministre.
Zeev Kam en conclut “qu’enfin, un gouvernement de droite arrive à gouverner à droite sans complexes et sans regarder sans cesse ce que vont dire la gauche ou la communauté internationale”.
Cette situation n’est en rien comparable avec celle qui prévalait dans le précédent gouvernement Netanyahou, ou celui-ci bloquait certaines lois suite à des levées de boucliers, mais surtout, où Tsipi Livni, ministre de la Justice, mettait systématiquement des bâtons dans les roues pour les textes de lois qui ne lui convenaient pas politiquement, alors qu’elle ne représentait qu’un petit parti de centre-gauche.
Photo Isaac Harari / Flash 90