Liri Elbag, Naama Levy, Karina Ariev et Daniela Gilboa, libérées ce samedi après 477 jours de captivité à Gaza, ont commencé à livrer des détails poignants de leur détention par le Hamas.
Leurs conditions étaient difficiles : elles avaient pour interdiction de se tenir la main, de pleurer, et étaient assignées à différentes tâches comme s’occuper d’enfants de terroristes, faire le ménage ou apprendre l’arabe, ceci alors qu’elles recevaient très peu de nourriture. Un moment particulièrement difficile pour elles a été d’entendre leurs parents leur souhaiter un bon anniversaire à la radio, alors qu’elles n’avaient plus de notion du temps ni de date.
Détenues tantôt dans des appartements de civils, tantôt dans des tunnels, elles ont été déplacées fréquemment dans la bande de Gaza, à chaque fois déguisées en femmes palestiniennes. Les terroristes les humiliaient régulièrement et les désignaient constamment par le terme de « soldates ». Leur amie Agam Berger, kidnappée comme elles à la base de Nahal Oz le 7 octobre, reste malheureusement toujours captive. Les quatre soldates relâchées ont raconté avoir été séparées d’Agam il y a quelques jours, en prévision de leur libération, un moment qui a été particulièrement difficile, ont-elles dit.
Malgré l’épreuve, les quatre femmes affirment : « Nous nous sommes soutenues mutuellement et avons tiré des forces de la lutte menée pour nous en Israël. » Liri Elbag a ainsi déclaré à sa mère en la retrouvant : « Tu étais ma force. Je t’ai souvent entendue, et tes mots m’ont donné de la force et de l’espoir. »
Ori Megidish, leur ancienne camarade d’armes de la base de Nahal Oz, également capturée le 7 octobre et libérée par Tsahal trois semaines plus tard, a salué leur retour, le qualifiant de « moment de lumière » tout en appelant au retour des autres otages.