Les négociations de Vienne en vue d’un accord autour du nucléaire iranien sont au point mort depuis quelques semaines.
Le point d’achoppement se situe sur le retrait des Gardiens de la Révolution de la liste des pays terroristes. Ce retrait permettrait notamment aux dirigeants iraniens de retrouver facilement des financements, qui leur sont bloqués du fait de leur identification à une organisation terroriste.
Cette exigence de la part des Iraniens se heurte aux hésitations américaines. Israël a fait savoir à plusieurs reprises qu’une telle décision présentait un risque très important pour la stabilité au Moyen-Orient.
Le gouvernement aurait présenté des propositions contenant de nombreux renoncements de la part des Occidentaux si l’Iran acceptait de signer un accord qui maintiendrait les Gardiens de la Révolution sur la liste des organisations terroristes. Mais l’Iran les a rejetées.
Un autre élément vient perturber la signature de cet accord, qui semblait sur le point d’être acquise au début 2022, est l’augmentation du prix du pétrole depuis le début de la guerre en Ukraine. Cet élément freine les velléités iraniennes d’arriver rapidement à un accord.
L’Union européenne veut jouer un rôle plus actif et son représentant pour les Affaires étrangères, Joseph Borel, travaille à l’élaboration d’une version d’un accord de compromis. Le délégué européen aux négociations avec l’Iran, Enrique Mora, devait se rendre à Téhéran ces jours-ci pour faire avancer cette solution européenne, mais l’Iran n’est pas intéressé à le recevoir.