Un sondage publié par l’Institut israélien pour la démocratie nous permet de constater l’état d’esprit de la population israélienne au terme du mois du Ramadan, qui a été marqué, rappelons-le, par l’assassinat de 15 Israéliens dans des attentats et par des émeutes quotidiennes sur le Mont du Temple.
D’après ce sondage, la moitié des Israéliens soutiennent les prières juives sur le Mont du Temple, essentiellement parce qu’elles sont un symbole de la souveraineté israélienne sur le lieu. Si l’on observe la répartition des opinions en fonction des partis politiques, ces soutiens appartiennent pour la plupart aux partis Likoud, Hatsionout Hadatit, Yamina, Tikva Hadasha et Israël Beitenou. Les opposants se retrouvent dans les rangs des partis de gauche et orthodoxes.
Les sondés ont également été interrogés sur la politique menée par le gouvernement Bennett Lapid pendant la période du Ramadan sur le Mont du Temple. Seul un tiers d’entre eux (33%) lui donnent une bonne note contre 42% qui ont estimé que la gestion des événements avait été mauvaise. Notons que 48% des électeurs des partis de la coalition sont satisfaits de la politique gouvernementale lors du Ramadan.
Autre enseignement de ce sondage, l’augmentation radicale du nombre d’Israéliens qui ne pensent plus que la coalition va durer. Alors qu’ils étaient la moitié à lui prédire un avenir au mois de février, ils ne sont plus que 30% à partager cet avis trois mois plus tard. 60% pensent que les chances de survie du gouvernement jusqu’à la fin de cette année sont faibles. Et ces doutes sont partagés par 48% des électeurs des partis de la coalition (63% des électeurs de Tikva hadasha et 55% des électeurs de Yamina).
Parmi les éléments pointés du doigt, se trouvent les partis arabes, Ra’am et la Liste arabe unifiée qui recueillent beaucoup d’avis négatifs par rapport à leur attitude pendant le mois du Ramadan: 62% pour Ra’am et 76% pour la Liste arabe unifiée. Ces mauvaises notes leur sont aussi attribuées au sein du public arabe israélien.
Pour finir l’Insitut israélien pour la démocratie a interrogé les Israéliens sur leur sensation de réussite nationale. Les résultats montrent un certain pessimisme: alors qu’en 2020, ils étaient 63% à penser qu’Israël connaissait plus de réussites que d’échecs, ils sont aujourd’hui moins de la moitié à partager cette opinion.